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MUG Dead Men Don't Rape 2x7'' Amanita/Le Dernier Cri 1993 [posté le 13 janvier 2012] Deux ans après La Mâchoire, Paquito Bolino retrousse à nouveau les babines avec Mug. Les tympans vont encore trinquer. Il s'entoure de Caroline Sury (chant sur quelques titres), autre tête pensante du collectif Le Dernier Cri et dessinatrice comme lui, et d'une section rythmique à faire pâlir. L'Ecossais Tony Kennedy, bassiste de Badgewearer, venu chercher le soleil à Marseille (et qui doit toujours y habiter d'ailleurs) et Jason Boyce, batteur de Stretchheads. Ne pas oublier le second guitariste, Stefan Krieger (du groupe Voodoo Muzak à l'époque), boss de Amanita records et surtout connu désormais pour ses travaux d'enregistrements dans son studio basque où avait déjà été conçu ce Dead men don't rape. Deux 45 tours chargés à bloc de huit titres, prolongement magnifique des crispations et bouillonnements entrechoqués sur La Mâchoire. La rythmique de luxe frappe de grands coups névrotiques, dans la pure et belle tradition de leurs groupes respectifs qui ont fait leur renommée et divinement vitriolée par les deux guitares Black & Decker. Ca ponce, ça perce, ça troue mais sans la couche de vernis à la fin. C'est à l'état brut et parfaitement mis en condition par un enregistrement rendant honneur à cette musique de psychopathes. Le chant ou les chants, tout comme le son, ont été travaillés et les morceaux plus variés, fracturés, découpés, charcutés et servis chaud. Bien qu'on ne comprenne rien aux paroles qui n'ont pas l'air d'être en français dans le style La Mâchoire, le malaise est palpable. Et ça n'a pas pris une ride en 20 ans. Saississant. Un mot également sur l'objet fabriqué dans les locaux du Dernier Cri. Un double 45 tours sérigraphié et un livret de 32 pages richement illustré par Bolino et Sury, évidemment, mais aussi Poincelet, Valium, Kerosen, Y5/P5, Alexios Tjoyas, Dom Tom, De Broutelles, Colas, Blex Botlex, Pigassou, Jason et limité à 500 exemplaires. Un incontournable.
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