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Moss
Icon Lyburnum Wit's End Liberation Fly - LP Vermiform records 1993/1994 [publié le 01 mars 2018] L'histoire d'Universal Order Of Armageddon avait déjà été narrée sur cette page. Rembobinons le fil de l'histoire avec Moss Icon. Le point commun entre ces deux groupes : le guitariste Tonie Joy. Et une certaine continuité dans l'approche musicale. Moss Icon, originaire d'Annapolis (Maryland) a sévit entre 1986 et 1991. Un groupe rock aux racines punk et hardcore créant le lien entre Rites Of Spring, Fugazi dont Moss Icon s'inspire beaucoup, Born Against (autre projet avec Tonie Joy) et d'autres groupes de Dischord records comme Lungfish, Hoover et Crownhate Ruin mais aussi Rodan ou June of 44, la reconnaissance en moins. La faute à une histoire chaotique et deux albums publiés après la fin du groupe. Le premier s'appelle Lyburnum Wit's End Liberation Fly, a été enregistré en 1988, mixé en 1992 et réalisé en 93 par Vermiform records. Il a été représsé en 94, toujours sur Vermiform mais avec un artwork un peu différent (c'est la version que vous avez à l'écran) et en CD en 97 avec quatre morceaux du second album en plus. Outre Tonie Joy, on retrouve Jonathan Vance au chant, Monica DiGialleonardo à la basse et Mark Laurence à la batterie. Un second guitariste, Alex Badertscher, débarquera pour la période 1990-91. Lyburnum Wit's End Liberation Fly (qui contient entre parenthèse la mention Unreleased LP), c'est le classique de Moss Icon (Moche et Conne pour les intimes). Un hardcore qui ne mouline pas sec et vite. C'est un hardcore plus délié, introspectif avec la voix de Vance plus parlé que chanté mais acerbe, de l'espace et le couteau dans l'ombre, des parties calmes sous tension venant s'apposer, se confronter à des parties explosives et sauvages, des riffs virulents et néanmoins mélodiques, une basse âpre, toute une gestuelle qui donne aussi dans l'émotion brute, la retenue et une menace sourde. Cela offre un paquet de soufflantes et d'excellents titres illuminés par les riffs de Joy et une rythmique souple (Mirror, I'm Back Sleeping Or Fucking Or Something, Locket, Kick The Can ou As Afterwards The Words Still Ring) avec en point d'orgue, les onze minutes du titre qui a donné son nom à l'album. Un long moment épique filant un putain de frisson. Du grand art. En 1988, Moss Icon sonnait comme personne. Un mélange détonnant de rock, de noise, de hardcore émotionnel, grêlé, vibrant et mélodiquement supérieur. Un incontournable qui s'ignore.
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