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Mickey Finn 3 On A Match CD Big Money Inc. 1993 Peacemaker 7'' Big Money Inc. 1991 [posté le 18 février 2012] Des Mickey Finn, c'est pas ce qui manque. Ca me vaut même la peine de traîner le single d'un Mickey Finn anglais datant de 1965 et qu'un label ave Noise dans son nom (d'où la méprise), Noiseburger records, avait sorti au début des années 90. Nan, notre Mickey Finn du jour vient des Etats-Unis, de la ville de St Paul dans le Minnesota et fait largement plus de bordel qu'un groupe mod des sixties. Leur grand moment de bravoure, c'est le morceau Peacemaker. C'était le premier single de leur discrète carrière. Dire qu'ils avaient d'entrée de jeu écrit leur meilleur morceau serait un peu vache mais ils n'ont en tout cas jamais fait mieux. Cette face magnifiquement orangée avec son rond central bleu ciel a été usée jusqu'à la corde. Un sillon profondément creusé par un son énorme, tout dans la saturation et les vumètres dans le rouge pour mieux faire exploser cette mélodie que n'aurait pas reniée Tad ou Nirvana avec un refrain qui n'arrête pas de dire Nevermind, nevermind. Devins les Mickey Finn ? Sur la face B, deux inédits, Scud et Missile, qui malgré leurs noms, n'atteignent pas la fulgurance d'un Peacemaker mais augurent d'un futur noise-rock radieux pour ce trio côtoyant Minneapolis et son label emblématique, Amphetamine Reptile. Après un second 45 tours (Impact Driver) et un split 7'' avec Superball '63, Mickey Finn sort, 3 On A Match, premier et dernier album. Changement de batteur mais puissance identique. Enregistré dans les studios d'Amrep, Mickey Finn, c'était les cousins très bruyants de Bastards, Guzzard et Janitor Joe. Basse hyper distordue. Batterie en avant. Guitares laminant des mélodies au scalpel sans jamais dépasser la norme des trois accords. Chant crapoteux de Pucci en osmose avec le chant mélodieux de la bassiste Dana Cochrane pour des lignes vocales qui font tout le sel de cet album. Saturation naturelle et maximale. Mickey Finn n'avait pas fait mine et n'aurait pas dépareillé sur le catalogue d'Amrep. On retrouve Peacemaker, encore plus furieux, les deux titres de Impact Driver (Forehead et Impact Driver qui termine le CD avant un ghost track et l'impact définitif, éclats de bagnoles qui volent en bonus). Plasterfeet, titre du split 7'', est également présent, ainsi que Shake your body (down to the ground), reprise des Jackson Five rebaptisée Dance and Shout. Mickey Finn fait taire les mauvaises langues, montrant qu'ils n'avaient pas qu'un seul bon morceau en stock sur un album qui n'a hélas jamais allumé de brasier dans les contrées noise-rock malgré l'imposant tas d'allumettes sur la pochette.
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