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In/Humanity
The History Behind The Mystery/Music To Kill Yourself By - LP+7''
Prank records 1998

[publié le 04 septembre 2021]




Vous avez sans doute déjà entendu parler du terme emo-violence. In/Humanity en est l’inventeur. Ce qui était une blague à la base a été adopté rapidement par toute la scène punk-hardcore. Sans le vouloir, le groupe de Columbia (Caroline du Sud) qui a existé entre 1991 et 1998 a inspiré une multitude de groupes qui se sont réclamés de cette étiquette, une de plus, et qui ne voulait pas dire grand-chose. Parce que In/Humanity, c’est punk, juste très punk et c’est largement suffisant. In/Humanity a publié un nombre incalculable de singles dont tous ne sont pas recommandables, surtout les premiers puis un album, The Nutty Anti-Christ, en 1996 sur Passive First records mais j’ai toujours préféré le second et dernier album, The History Behind The Mystery/Music To Kill Yourself By. Tout un programme. Un disque plus barré, expérimental et imprévisible que le label japonais HG-Fact avait sorti en CD en 97 et que Prank records avait publié en vinyle l’année suivante avec un single en bonus qui répond au nom impossible de The Anakrinomphicon Quintology. In/Humanity et particulièrement sur cet album, c’était un mélange brutal de frénésie et de nihilisme, de fureur noire et d’un esprit farceur de la part d’un groupe qui ne se prenait pas au sérieux tout comme la scène dans laquelle il évoluait. Des rythmes à 200 à l’heure (Let There Never Be Another Song Ever Wrote (sic)) se confrontent à un funeste violoncelle qui ouvre les hostilités sur If It’s Wrong It’s Real. Le chant de Chris Bickel qui formera par la suite The Guyana Punch Line et Newgenics est une pure vomissure sarcastique qui va bien plus loin que le simple crachat juvénile du mouvement screamo ou powerviolence auquel on l’a trop facilement rattaché, avec des variations de tonalités et un vrai pouvoir dérangeant au fond de la gorge. Les rythmes sont triturés, accélérés, ralentis, les morceaux tordus, épris de vitesse se fracassant dans le mur dans un grand éclat jouissif. Les samples qui ont toujours été nombreux chez In/Humanity trouvent un nouvel élan. Et surtout, chaque titre est marqué par le sceau de la passion, par une violence poignante, un jus purulent et provocateur qui n’a rien perdu de sa virulence après toutes ces années. Un single accompagne le 33 tours. The Anakrinomphicon Quintology figurait sous ce nom comme un seul morceau (de pure noise assez anecdotique) sur la version CD. Sur le 7’’, ce sont cinq titres mais tout est enchaîné sur la face A (Insane Machine, Lady Jane’s Dilemma, We’re So Fire Up In The 90’s, Wateryoo Gonnadoo) et livré comme tel dans le téléchargement ci-dessous. Et si vous voulez vous faire la totale de In/Humanity avec les singles et les deux albums dans des versions différentes, Prank records avait sorti en 2000 la compilation Violent Resignation : The Great American Teenage Suicide Rebellion. Bon courage.













infos : LP 33rpm + 7'' 45 rpm, 1 12 pages booklet with lyrics in english and japanese. Paul Swanson-guitars, organ on "kids in cults", music. Chris Bickel-vocals, organ on "let there never...", lyrics. Ben Roth-drums and other percussion. Will Z.-bass, sleep. Additional musicians: Rebecca Gordon-cello on "if it's wrong". Hammond-drums on "intermission". Gaylord Steele-bass on "anakrinomphicon". Becky Hamrick-drums on "anakrinomphicon".