The Art of Losing
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Coughs
Bent Babies - CD-r
Self-released 2004
Frigh Makes Right - CD
Load records 2005
Secret Passage - LP
Load records 2006
[publié le 24 mars 2024]



La récente parution sur les internets d’un enregistrement inédit de Coughs a donné envie de se replonger dans leur discographie. Oui, nous sommes de grands masos. Ces morceaux qui ressortent dix-sept ans après la fin du groupe sont regroupés sous le nom de The Malachi Ritscher Recordings, se téléchargent à prix libre et ne sont pas totalement inédits pour une bonne poignée mais une version live et modifiée de titres figurant sur le second et dernier album Secret Passage paru en 2006. La vie de Coughs avait débuté deux ans plus tôt avec la sortie de Bent Babies. Un Cd-r faisant figure de raretéque le groupe avait publié lui-même et qu’on vous met pour la bonne cause. Et parce qu’il est bien. Et plus abordable dans leur délire free-punk/no-wave que le premier album officiel, Fright Makes Right que Load avait réalisé en 2005 en CD et Mythologie records pour la version vinyle. Coughs, un collectif de six personnes (plus des invités) avec les noms de la chanteuse/hurleuse sans pitié Anya Davidson et la bassiste Carrie Vinarsky ressortant du lot car elles séviront juste après chez Cacaw. Deux percussionnistes (Seth Sher et Jon Ziemba), une guitariste (Kate Gronner) et un saxophoniste-claviériste (Jail Flanagan) complètent le groupe de Chicago. Il faut aimer le bruit à l’état pur, les élans sauvages incontrôlables, l’absurdité, quand ça sonne faux, que ça ressemble à n’importe quoi et que ça retombe bizarrement sur ses pattes tout en restant bancal. Et les soufflantes hirsutes, extrêmes, grinçantes ou marrantes. Dans la chronique de l’époque, il avait été question de liberté pour aborder ce disque épineux. Jusqu’à en crever.









Avec Secret Passage, Coughs est toujours libre de ses mouvements et de faire le bordel qu’il veut mais il se soigne et arrive à lui trouver un cadre ne se brisant pas à chaque minute. Toujours six personnes mais fini les d’invités. Toujours ce genre no-wave/free-punk-noise mais le propos se resserre alors que les compos se rallongent et deviennent sacrément consistante. Il est permis de comprendre le scénario dont l’histoire ressemble à un préquel de ce que Cacaw sera. Les percussions (souvent en mode tribal) mettent du plomb dans les dissonances. Les interventions du saxo ou des keyboards ne semblent plus tomber au hasard. L’intensité n’en est que plus infernale avec ce chant brutale, un cri qui sort crûment à se péter les cordes vocales, bien qu’elle arrive parfois à se reposer comme sur le splendide Colours And The Way They Make You Feel. On a mal pour elle mais c’est la touche ultime d’un disque radical, abrupt, indomptable et qui fait toujours autant de bien par où il passe.