Yage | The Flying Worker | Mihai Edrisch
08 février 2004 - Mondo Bizarro - Rennes
Orga. Jeune et Jolie / All that Glitters

Dimanche, jour du hardcore, c'est bien connu. Avec la tournée d'adieu de Yage, le public a fait le déplacement en masse. C'est maintenant ou jamais pour les voir. Elle est loin la première fois où ils étaient venus à Rennes, avec Robocop Kraus, dans un bar exiguë, se produire devant une vingtaine de personnes. Désormais, ces deux groupes font salle comble, fini la cabine téléphonique. Mihai Edrisch est un jeune groupe lyonnais. Leur domaine, c'est donc le hardcore, branche chaotique, une des dernières nées, un maximum de bruit, une section qui cogne bien, une guitare en son clair à la limite du faux. Un set court, tout en lyrisme sauvage, qui ne fait rien avancer mais ils le font bien. Les locaux, ce sont The Flying Worker. Des changements récents pour une formule à cinq. Nouveau chanteur, nouveau guitariste. Un synthé à la Milemarker. Leur hardcore à la Orchid souffre de ces évolutions. Encore trop frais dans le moule et pas au point, il faudra les revoir plus tard….
Yage délaisse son imposant stand de disques (la distro de Nova records), une vraie caverne d'Ali Baba. Hélas, je n'avais pas touché le quinté dominical dans l'ordre. Toujours aussi simple et humain, le groupe de Cologne se jette à l'eau dans le plus simple appareil (c'est une image, je vous rassure). Yage a cette propension à se tenir près du précipice, toujours à la limite du chaos, les compos prêtent à vaciller et il faut toute leur énergie pour mener les envolées à bout, sur la corde raide, terriblement prenant. Seulement, tout ça était bien décousu. Un type du public qui monte sur scène et improvise des chœurs, Yage ayant la politesse de l'accompagner jusqu'au bout de son calvaire. Un autre qui prend le micro après s'être pris un pain par le propriétaire d'un chien à qui il avait essayé de dire que c'était pas un endroit pour nos amis les bêtes. Des pauses plus ou moins longues entre chaque morceau. Le chanteur qui roule une pelle à sa copine au premier rang en pleine représentation. Bref, tout ça sentait le sapin ! N'empêche que quand ça jouait, ils envoyait sévère, la sève monte en nous.

Mais on va pas pleurer trop longtemps. Le chanteur fait sa valise et part arpenter le monde voir si il ya d'autres vies ailleurs que dans sa bonne vieille Europe natale. Nikita, le guitariste à casquette et lunettes, marque une pause (définitif ?) et se consacre entièrement à son label et mailorder Nova recordings. Par contre, les trois autres manifestent toujours l'envie de continuer à créer de la musique ensemble et un autre projet pointerait déjà le bout de son nez, dixit Nikita himself ! C'est la valse à trois temps.

SKX (12/02/04)



 









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