Trois groupes au menu et c'est au cordeau que ça commence. Pile poil à l'heure, à peine la porte franchie, le temps de se délester de quelques pièces, serrer quelques paluches et les premières notes de Tang tombent. On passera par la case bar plus tard. Pourtant, entre chaque morceau, on aurait eu l'occasion de se commander sa pitance. Tang sont pas des flèches pour s'accorder, sans oublier le batteur qui pète des trucs. Le chanteur en joue et profite pour placer quelques bonnes vannes. Ca sera comme ça pendant tout le concert. De sacrés boute-en-train qui contrastent avec la mélancolie de leurs compostions. Tang se fait leur album, premier du nom et hormis qu'on a du mal à rentrer dedans avec toutes ces coupures, les morceaux, une fois parti, sont bien hypnotiques et exécutés à la perfection avec un bon son de basse. Sur ce, je retourne étancher ma soif pendant que le gros du public arrive dans la salle. C'est sûr que c'est pas K-Fuel qui les a habitués à arriver à l'heure ! Avec les Suisses de Impure Wilhelmina, l'agressivité monte d'un cran. Et comme sur l'album, leur musique ne me convint pas. Un mélange de hardcore, de metal, de rock mais tout ça sans vraiment de liant. Ca tourne à vide, violence gratuite et je fais machine arrière, pardon m'sieurs-dames, au bout du troisième morceau. Les Lyonnais de Overmars clos le spectacle. Lourdeur et décadence. La fin de soirée s'annonce charger comme un vol de mouettes alsaciennes. Sur scène, c'est foule. Six personnes plus un mec qui projette vidéos et diapos, le show peut commencer. Riffs plombés sur fond de nanars années 70 pour nudistes, le décalage est certain. C'est à la fin du premier morceau que le chanteur fait son entrée, semi-théâtrale, semant la pagaille dans les rangs. Comme un trou au milieu du public pour lancer le pogo. Ambiance neurosienne, c'est fin, très très fin, entre rythmes lents et brusques accélérations. Le son est conséquent mais au bout de vingt minutes de ce régime amaigrissant, j'en ai assez entendu et je décroche les écoutilles. Va falloir dégraisser. Un tour par le stand de disques, les emplettes sous le bras, la nuit est ailleurs.

SKX (11/02/04)