Sedia - The Vanishing & Bettina Koester
Mars 2005
Mondo Bizarro - Rennes
Organisation : K-Fuel


Une soirée pour tous les goûts et tous les ages. D'un coté le rock-noise débridée des Italiens de Sedia. De l'autre, le retour de la new-wave à corbeaux de The Vanishing. Les Italiens débutent. La jeunesse se lit sur leurs visages. Nullement impressionnés, ils n'en sont pas à leurs premières prestations même si c'est la 1ère fois qu'ils débarquent en France. Le guitariste passe la plupart de son temps le pied sur la grosse caisse du batteur. Le spectacle viendra surtout du bassiste qui se démène, saute, s'agenouille, se prend la tête mais pas sa basse et vit intensément son show. Le concert se déroule soit avec des morceaux fidèles à l'album - c'est là que le groupe assure le mieux - soit par des passages improvisés dont les Italiens sont friands - et là ça assure moins - c'est bancal sur les bords mais avec l'énergie de la section rythmique, les hésitations passent sans trop forcer. J'aurais sans doute pu en dire beaucoup plus mais ma mémoire défaille, ça m'apprendra à écrire un compte-rendu trois mois après ! Par contre, j'ai très bien retenu que The Vanishing est arrivé en retard, très en retard, à la grande joie de l'organisation K-Fuel ! Débarqué vers 23h (l'heure où le concert devait normalement finir) en provenance de Bordeaux, on apprend tout simplement que le groupe a pris le bac. Aux dernières nouvelles, Bordeaux ne s'est pas détaché du continent et n'est pas devenu une île, tout comme Rennes qui est bien traversé par la Vilaine mais dont les routes sont nombreuses !! Le groupe a juste décidé de faire du tourisme en baie d'Arcachon et a pris le bac pour traverser je sais plus où en pensant gagner du temps mais c'est retrouvé coincer dans les bouchons. C'est bien la première fois qu'on entendait dire qu'un groupe avait pris le bateau pour faire Bordeaux-Rennes. Cet exploit est dû à The Vanishing. Chapeau bas ! Inutile de dire qu'ils ont attaqué la scène dare-dare (Sedia s'était déjà proposé de faire un autre set). Le duo expatrié de San Francisco à Berlin traîne avec lui Bettina Koester, vieille gloire passée et obscure du groupe new-waveux allemand Malaria. La dame devait faire un show solo avant The Vanishing mais vu l'urgence de la situation, elle les accompagne sur scène pour une prestation commune. La musique de The Vanishing ne faisant pas partie de mes obligations absolues, je m'attarde quand même, guettant ma proie, une vision inhabituelle. Deux front-women, Bettina Koester donc et Jesse Eva, meneuse de revue dans son maquillage grossier et ses habits trop courts. Un duo détonnant. La jeunesse contre le visage marqué et boursouflé de Koester, sorte de vieille Mama revenue de tout et qui possède malgré tout un brin de charisme. Derrière, on en oublierait presque le batteur ! Pas de balance alors forcément le son laisse à désirer au début (ça leur apprendra à passer le bac), les machines se prennent les pieds dans le tapis (une bonne partie de leur zique est préenregistrée) mais tout rentre dans l'ordre rapidement. Jesse Eva sautille, souffle dans sa trompette magique, lance des regards langoureux pendant que la Koester, de sa voix rauque (on dirait Marianne Faithful !), réclame que ça soit le " plus loud possible ". La musique de The Vanishing se danse vaguement, les comparaisons à Siouxie and the Banshees ne sont pas vaines. Pour moi, tout ça sonne vieux, un sale parfum de nostalgie, du Cure qui se danserait. Marrant au passage de constater quelques cold-waveux dans le public qui ont sorti le déguisement qui va avec. Les circonstances de leur arrivée empêchent sans doute le groupe de se donner à fond et d'assurer une performance qui va au-delà de la routine. Je tiens quelques morceaux. Vu que ya rien à voir, autant aller écouter ça du bar !

SKX (16/05/2005)

 







 
 



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