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L' histoire de ce groupe commence fin 80 à Los Angeles lors d'une rencontre au sein d'une radio universitaire. Le guitariste Todd Williams, le batteur Tomas Palermo et le bassiste Damion Romero forment ainsi Slug, sorte d'entité noise-industriel hybride auquel se rejoigneront rapidement trois autres membres : le chanteur Steve Ratter, un second guitariste Rich Alvarez et un second bassiste Michael B. Une hydre à six têtes. L'assaut sonore peut débuter ! Un groupe qui n'aura cesse d'expérimenter leur formule bruyante, entre avant-garde noise, rythmes presque groove quoique malsains, basses énormes presque dub, guitares tranchantes et chant rageur. Après plusieurs morceaux égarés sur des compilations et 45 tours, Slug sort son 1er album Swingers sur son propre label, Magnatone. Sur ce CD, on retrouve le 10" Swingers, le 45 Sore Thumb et divers titres éparses. Et entre les morceaux courts, incisifs et de longs morceaux psychédélique-noise, on touche au nerf de Slug, sa marque de fabrique qui les suivra tout au long de leur discographie. Mais c'est avec l'album The Out Sound que Slug touche au firmament. Son oeuvre la plus aboutie. Avec un changement de personnel au passage. Collin Rae (ex-Ultra Vivid Scene) remplace Rich Alvarez. Un album qui part dans tous les sens et en même temps très cohérent. Entre les standards, bien structurés et les morceaux où on se perd avec délectation dans des méandres psychédéliques, des grosses basses dub, des samples en boucles, sans que jamais l'intérêt se dilue. L'inspiration totale. Deux années plus tard, c'est l'ambitieux The 3 Man Themes qui marque la suite et la fin de l'aventure de Slug. Entre-temps, le batteur Palermo s'implique de plus en plus dans le trip hip-hop et les musiques expériementales et ça s'entend. On sort du simple format rock-noise pour toucher à quelquechose de plus ambient, dub et électronique. Les morceaux sont très longs, tout s'imbrique et la conduite des opérations n'est pas toujours très bien menée, l'ennui nous guettant régulièrement. Une oeuvre exigeante, on arrive sur le tas à retirer des choses intéréssantes mais à trop vouloir en faire, Slug se perd en cours de route. Depuis, les membres se sont commis dans de nombreux autres projets, notamment Get Hustle pour le plus connu ... MISE A JOUR 31/12/2008 :: Godstopper, morceau unique non pas parce qu'il est d'une qualité époustouflante, dépassant les doigts dans le nez tous les autres morceaux déjà pyramidaux de Slug. Non. Unique avant tout car seul morceau d'un Tour support single sorti par Star Fuck records en 1992 à 175 exemplaires. Une seule face d'un mec sur son 31 prêt à recharger dans ta face. Mais ce n'est pas ce disque introuvable (mais finalement trouvé !) dont il est question. L'année suivante, Star Fuck records a eu la bonne idée de compiler les quatre tour singles en un double 45 tours (référence Suck-007...) avec ce Godstopper bien sûr en bonne position pour le ball-trap. Le début par en sucette. Faux-départ, réglages et le sextet se reprend pour délivrer une composition typique de l'époque Swingers. Rythmique tout en souplesse, presque dansante mais solide et frappante. Grosse ligne de basse et une dynamique dont l'effet ne s'estompe pas, même seize ans plus tard. Vous rajoutez les guitares bien aiguisées, le chant concerné et Godstopper est bon morceau classique de Slug qui valait bien quelques années de recherche !! Sur cette
compile, on retrouve également Fresh American Lamb, Fireworks et
Jackknife. Soit de bonnes doses de fuzz, de buzz, de larsens et d'esprit
garage qui ne laissent pas un souvenir impérisable, quoique le
Come on! de Jackknife botte bien les fesses. Discographie
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