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Dépoussiérons
un mythe vieux de 25 ans ! The Gordons, ça ne vous dit sans doute
pas grand chose mais tout être humain qui a approché les
disques de The Gordons s'en retrouve changé à tout jamais.
Bon j'exagère je sais, mais la découverte de ce groupe est
primordial. Et même pour ceux qui connaissent, un peu de révision
ne vous fera pas de mal tant on a tendance à oublier ce groupe.
Pour cela, il faut s'imposer un voyage, même dans les rêves,
en Nouvelle-Zélande. Mars 1980, The Gordons joue son premier concert
à Christchurch. Après que leur van soit tombé en
panne à Wellington en plein milieu de leur première tournée,
ils en profitent pour enregistrer des compos connues sous le nom de Sausage
Studio. Hélas, l'ingénieur efface malencontreusement
tout le travail ! "When they played at the same size venue as Motorhead they required four extra P.A. sound systems. Saying The Gordons were LOUD is like saying the Beatles were a POP GROUP - not so much detonating as devastating!" (Everett True, Melody Maker). Face B, quatre autres morceaux dont le magnifique Growing up pour lequel on se demande si Slint n'avait pas déjà écouté les Gordons ?! Puis la fin dans la débauche avec Laughing Now ne donnant pas envie de rire, des guitares vrillantes et cette tension qui ne dit jamais vraiment son nom. L'album laisse place à des dynamiques plus fluctuantes que le maxi, des humeurs où percent des rayons de soleil sous le désespoir sans cesse latent. Mais cela reste un disque mystérieux, un bloc incontournable laissant peu de place à l'auditeur pour le pénétrer. Même maintenant, on a du mal à imaginer que ce truc, cet ovni puisse avoir été enregistré en 1981 (et en 22 heures, mixage compris !). Ces gars, sur leur bout d'île du bout du monde, avaient 15 ans d'avance ! De leurs confrères de l'époque, on pourrait tout juste les rapprocher des The Fall, Wire et compagnie, cette façon mécanique mais non dénuée d'humanité d'appréhender le monde. Entre 1984
et 1986, The Gordons se reforment. Ils décident d'enregistrer les
fameuses sessions du Sausage Studio perdues en 1980, les filent
à Jarem, un label de Wellington mais font machine arrière
et décident de garder tout ça dans leur coffre-fort. Maudites
à jamais, personne n'entendra ces morceaux que le groupe décide
de cacher à tout jamais
Ensuite,
Parker part former Nelsh Bailter Space avec notamment Hamish Kilgour,
l'ex-The Clean. Halvorsen les rejoint un peu plus tard pour devenir définitivement
les Bailter Space. Halvorsen formera également The Skeptics. Tout
ceci fournira peut-être l'occasion d'autres oldies mais jamais ces
groupes n'arriveront à la moitié de la cheville des Gordons. SKX (07/11/2005) Après
quelques recherches pointues, il apparaît que ce deuxième
album a bien vu le jour. Je vous souhaite bien du courage. Jamais vu.
Seul les méandres de Soulseek m'ont permis d'en avoir les mp3s
.
Pour cette reformation, John Halvorsen et Brent Mclaughlin avaient décidé
de s'appeler The Sheep Effect avant de se raviser, d'enrôler un
nouveau bassiste (Vince Parker) et de sortir cet album toujours sous le
nom de The Gordons. Il apparaît également que ce sont uniquement
des nouvelles compos et non pas ces sessions du Sausage Studio perdues
en 1980
En tout cas, la première écoute déroute.
Mais quand vous vous rappelez leur groupe d'après (Bailter Space),
cet album est le pont logique entre les deux formations. On retrouve ce
coté lancinant, répétitif mais dans un traitement
sonore qui n'est pas à la hauteur et court-circuité par
des élans new-wave bien dans l'air du temps (on est en 1984 !).
The Chameleons n'est pas loin ! On a même du mal à croire
que c'est le même groupe. Certains morceaux sont pâlement
basiques, rock-new-waveux sans saveur et toute la fièvre et l'originalité
de The Gordons sont évaporées. Sans doute pour cette raison
que Halvorsen n'a jamais voulu rééditer cet album ! Pour
la curiosité
Discographie
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