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Glazed Baby
est un trio originaire de Woburn, dans le Massassuchets, et qui a sévit
entre 1992 et 1998. L'époque est aux guitares. Le grunge, en ce
début 90, est à son apogée. Mais Glazed Baby, c'est
la frange pure et dure, un peu trop extrême pour toucher un plus
large public et restera un groupe hélas méconnu et mésestimé.
Niveau influence, il faut chercher du coté de Jesus Lizard, Unsane,
Melvins et toute l'école Albini. Après trois singles dont
un split avec Horsey, ce sont 2 maxis qui voient le jour : les fantastiques
Handgun et Squeeze the tail, suck the Head (production Steve
Albini). Rythmiques nerveuses et efficaces, guitares écorchées
mais néanmoins mélodieuses sous le barbelé. Des hymnes
secs et limpides. Avec leur premier album Karmic Debt et le suivant
Atomic Communists, le propos reste identique, avec une proportion
tout de même pour ralentir le rythme, rendre la basse encore plus
lourde, l'atmosphère plus oppressante. Et puis en 1999, alors que
le groupe a déjà mis la clef sous la porte, sort Ze album
de Glazed Baby, celui qu'on attendait plus, le merveilleux Ancient
Chineese Secret ! Glazed Baby retrouve la vivacité de leur
début, les rhytmiques affriolantes, les compos inventives, alertes
et saignantes, mélangées avec tout un fatras de bruits électroniques
en sous couche, pour un son qui ne laisse pas de tout repos mais ô
combien regénérant et original. Une pièce maitresse
de toute discographie noise ! Avec le trois titres Dead men don't Felch en 1993 sur Sick of music, ça devient nettement meilleur. Le titre phare, Cinder, aurait carrément pu sortir sur leur premier maxi Handgun. C'est de la noise pur jus, accrocheuse, un son de basse comme il convient dans le milieu, une rythmique qui met le feu et une voix enfin à la hauteur de l'évènement. Face B, 3rd Party et Equinox ont été enregistrés cinq mois plus tôt par un mec qu'ils n'ont même pas pris soin de nommer (face A, c'est Tim O'Heir) et il vaut mieux pour lui. Pas que le son soit mauvais mais il ne tient pas la comparaison. Les compos sont intéressantes, bien saignantes mais l'enregistrement (de)fait tout. En 1993 ou
94, Glazed Baby sort un split single avec Horsey. Deux minutes quarante-sept
d'une petite bombe de noise urgente. Ça ressemble à un morceau
présent sur un de leurs deux premiers maxi mais on s'en tape. C'est
bon, ça suinte, ça écorche. L'autre groupe est inconnu.
Horsey, from San Francisco. Plus de six minutes d'un rock tout bizarre,
qui se dégonfle, repart sur un sursaut d'orgueil, vaguement sous-Glazed
Baby, tordu mais pas dans le traitement sonore assez faiblard. Ce groupe
a apparemment sorti deux autres albums sur Invisible records (voir plus)
mais mes oreilles sont toujours passées à coté. Discographie
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+ singles
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