deadsenses

Dead Senses
Dreamless – LP
Record Heads 2024

Si la couleur de la pochette et le titre de l’album me font invariablement penser au Loveless de My Bloody Valentine, c’est bien là le seul point commun. Dreamless de Dead Senses est originaire de Los Angeles et leur premier album brûle d’un feu noise-rock qui ne va pas refroidir l’atmosphère de leur contrée qui en aurait pourtant bien besoin. Le trio avec Michael Siciliano (basse, chant et ex-Birth), Scott Werren (batterie) et Sal Lorenzana (guitare) torche huit morceaux en à peine vingt minutes. L’incendie est généralisé et intense. Ça souffle fort, ça gronde tout autant, que ce soit la basse ou le chant, c’est carré, pas de place pour l’improvisation et si on sait où on met les pieds et qu’on est prévenu par plusieurs générations qui ont magnifiquement alimenté le brasier noise-rock, ça fait mal pareil. Hammerhead et consort figurent sur la liste des aînés et Dead Senses reprend le flambeau sans trembler. Morceaux brefs, vifs, tranchants mais qui pèsent leur poids parce que ya de la densité là-dedans aussi, un guitariste qui sait sortir les bons accords pour exciter le cerveau et une belle inspiration générale pour qu’en un minimum de temps, Dreamless égale huit belles torpilles consistantes et galvanisantes qui vont faire les beaux rêves de tous les indécrottables fans de noise-rock.

SKX (12/01/2025)