uprightforms
skingraft
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Upright
Forms
Blurred Wires LP
Skin Graft records 2024
Upright Forms est le nouveau groupe de Nick Sakes. On sexcuserait
presque auprès des deux autres membres, Noah Paster (basse, chant)
et Shaun Westphal (batterie) que soit systématiquement mis en avant
le nom de lex-Dazzling Killmen, Colossamite, Sicbay et Xaddax dans
tous les articles que vous lisez à propos de sa nouvelle formation.
Jusque dans le obi accompagnant le vinyle où il est impossible
déchapper à son glorieux passé. Alors que Upright
Forms est un groupe avançant comme un seul homme, que les talents
éclatent à chaque instrument et que si vous en enlevez un,
tout se casse la gueule. Mais Nick Sakes a marqué au fer rouge
les (noise) rockers depuis plus de trente ans alors tout ça est
inévitable. Dautant plus content de le retrouver quun
arrêt cardiaque en novembre 2022 alors quil chevauchait son
cher vélo aurait très bien pu poser le mot fin sur son histoire.
Alors il faut profiter à fond de Blurred Wires, un premier
album regorgeant de mélodies et de lumière comme jamais
on aurait pu limaginer dans un projet de Nick Sakes, accessible
et ce nest pas un gros mot. Certes, Sicbay nétait pas
très éloigné dans le genre (Mission Of Burma non
plus) mais Upright Forms va un pont plus loin. Et plus beau. Terriblement
accrocheur. Avec des refrains qui collent à la peau (Long Shadow),
les territoires de lindie-rock magnifiés sur le sublime Drive
At Night quand Paster prend le relais au chant sur la seconde moitié
du titre basculant dans une dimension mélodique qui vous rend tout
coton, simple, évidente, envoûtante. Il en va de même
sur Animositine avec une nouvelle fois Paster au chant, ballade
tendue ce quil faut et subtilement mélancolique pour le reste.
Un Paster quon retrouve régulièrement à la
seconde guitare (cest le cas sur trois autres titres), à
lorgue sur They Kept On Living qui figurait dans une version
différente sur la compile
dHalloween de Skin Graft et délivrant de magnifiques lignes
de basse (à linstar de Mission) qui sont pour beaucoup dans
le plaisir procuré par ce premier album du trio de Minneapolis.
Cependant, Blurred Wires, cest une tension permanente même
dans ses moments les plus doux, un nerf qui vit continuellement et une
grosse poignée de morceaux batailleurs, finement incisifs, plus
rentre-dedans avec parfois dans lenchaînement des riffs, le
fantôme de Dazzling Killmen qui passe à toute vitesse (Chopped
Even, My Lower Self, Biology Of Time), un Nick Sakes
qui retrouve toute la hargne légendaire de ses cordes vocales et
le souffle qui manque devant cette fougue conduite avec une grande maîtrise
et une dynamique bluffante. Chaque titre ressemble à un hymne parfaitement
écrit qui vous serre le cur ou accélère les
battements. Il devient vite obsédant. Du grand art pour un groupe
qui a tout pour se faire un nom à part entière.
SKX (22/07/2024)
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