super-x
cactus
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Super-X
Paradise LP
Cactus records 2024
Le paradis selon Super-X, cest deux guitares qui se démènent
dans tous les sens, une batterie qui fait le boulot, le rocknroll
qui brûle par les deux bouts avec un poster des Stooges bien en
évidence dans le local de répèt. Ça peut paraître
réducteur, voir un brin vieillot mais je peux vous assurer quentre
les mains des frangins Ottaway, ça vous pète à la
tronche, cest remis au goût du jour et de toute façon,
le rock est intemporel. Feeling sharp / like a razors edge /
gonna kill tonight.
Super-X connaît ses classiques et se joue des poncifs avec lentrain
quil avait déjà communiqué lors du premier
album
en 2020. Avec un nouveau batteur (Justin Sproules) et un bassiste (Simon
Thompsom) sur deux titres (45 et M1) pour mettre encore
plus de poids à leur fougue, Harrison et George Ottaway affûtent
les cordes, sortent fuzz, wah-wah et habille fée électricité
pour de belles gerbes détincelles comme on sait si bien le
faire à Melbourne et au-delà.
Paradise débute avec Ouvir. Si Super-X voulait se targuer
de français pour nommer cette introduction, cest raté.
Une grosse minute de présentation en plusieurs langues pour dire
que vous allez écouter Paradise de Super-X. Mais le langage
du trio australien est commun et universel. Les véritables hostilités
commencent avec 45 et ça dégaine ce rock qui fait
fondre lasphalte à coup de riffs hargneusement bien sentis,
délivrés avec classe, propulsés sans coup férir,
direct dans le plexus. Et cest toute la face A qui respire la tradition,
le cuir, la sueur, le regard dacier, la chaleur de guitares tranchantes
avec un brin de psychédélisme sauvage, Stooges des temps
modernes qui nont peur de rien et Gun Club au bout du comptoir.
Super-X cogne, sûr de lui, sans bavardage inutile avant de frapper
mais avec des tirades qui laissent sur le carreau.
La face B est un peu plus calme. Love Myself est enthousiaste et
entraînant mais cest surtout avec Paradise et Upwey
que Super-X rappelle que le rocker a du cur et quil aime également
sépancher dans des ballades rugueuses mais attendries et
(quasi) sans batterie pour Paradise et en acoustique et instrumental
sur Upwey et que tout vient du blues et que la mélancolie
est une belle couleur. Mais Super-X reprend du poil de la bête sur
le final de sept minutes et quelques Nobodys Better. Parce
que effectivement, rien nest meilleur quun Super-X qui se
lance dans de grandes cavalcades répétitives et hypnotisantes,
quand les deux guitares fricotent autant avec le diable quavec les
anges et que la liberté et les grands espaces sétalent
à perte de vue. Le Paradise est à ce prix mais il
sent quand même bien le soufre.
SKX (29/10/2024)
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