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 | Power-Take-OffCacophony  LP
 Reptilian records 2024
 
 Cela faisait un bail que Power-Take Off navait pas actionné 
        son moteur. Depuis un split single 
        avec Multicult en 2016. Qui faisait suite au premier album en 2014, le 
        dénommé This 
        Is Late. Non, il nest jamais trop tard. Power-Take-Off le 
        prouve en publiant trois disques cette année. Cacophony en ce début 
        dannée. Will, imminent autre album sur Made In Kansas, 
        le propre label de Gus Engstrom, tête pensante du groupe. Et une 
        split cassette avec Squelch Chamber. Vous pouvez commencer à trembler. 
        Parce que Power-Take-Off (écrivez le comme vous voulez, avec des 
        tirets, tout attaché, sans les tirets, majuscules ou pas et même 
        ptØ pour faire classe) ne connaît pas le sens du mot 
        pitié. Zéro empathie pour vos tympans. Ne fait quaccentuer 
        vos névroses.
 Cacophony mais sacré beau bordel. Avec une conception étrange 
        après un si long silence mais pas étonnant vu que ce groupe 
        nen fait quà sa drôle de tête qui voit 
        des choses que vous ne voulez pas voir, qui entend des sons que vous ne 
        voulez pas entendre. Sur les cinq titres uniquement, trois sont des reprises. 
        Qui en dit long sur les intentions malsaines de Power-Take-Off et sur 
        ce qui la toujours poussé au crime. Reprendre Strangulated 
        Beatoffs et Drunks With Guns nest pas anodin. Une déclaration 
        damour à tout ce qui est lent, pervers, désaxé, 
        répétitif, malade, inadapté à la société, 
        nauséabond. On comprend mieux This Is Late maintenant.
 Power-Take-Off reprend Wonderful Subdivision sur le premier album 
        de Drunks With Guns en 1987. Ou lart de la descente aux enfers en 
        creusant plus bas que le bas de la terre. Aux cinq minutes infernales 
        de loriginal, Power-Take-Off rajoute le double pour prolonger le 
        plaisir avec des extraits de manifestations qui nont franchement 
        pas lair pacifiques. Et finir sur un magnifique lock groove dun 
        rire gras et démoniaque. Chez le duo Strangulated Beatoffs, on 
        retrouve Stan Seitrich, membre de Drunks With Guns. Punition identique. 
        Exorcist III figurait sur le double single Porky The Pig And 
        Bess, la deuxième référence de Skin Graft records 
        en 1992. La version lourde et hallucinée de Power-Take-Off est 
        à écouter fort, très fort. Comme tout le reste. La 
        troisième cover est celle de Damaged I par Black Flag sur 
        le premier album en 1981. Il va être question encore de lenteur, 
        dune chute inexorable et dune puissance accrue parce que les 
        amplis sont plus gros maintenant.
 Sil vous reste de lappétit et je ne vois pas pourquoi 
        il ne vous en resterait pas vu que votre vie ne tient quà 
        un fil, deux compos de Power-Take-Off pour compléter le tableau 
        de famille. Avec laide de Nick Stanley, Trevor Thomas, Scott Wishart 
        et Kathleen Johnson qui est hélas décédée 
        avant la parution de Cacophony, Gus Engstrom et sa bande déploient 
        leurs ondes les plus négatives pour montrer leur respect aux anciens, 
        mettre en application tout ce quil faut pour vous lobotomiser la 
        cervelle avec Aural et TIWNKM pour Today I Will Not Kill 
        Myself, unique parole prenant la forme de multiples voix samplées 
        et répétées jusquà rendre dingue sur 
        un titre à la pression constante, graduelle, écrasante et 
        se terminant sur un autre lock groove résolument optimiste, 
        Today I Will Not Kill Myself. Kill myself. Kill myself Kill myself Kill 
        myself Kill myself Kill myself Kill myself Kill myself Kill myself Kill 
        myself Kill myself Kill myself
 
 SKX (16/05/2024)
 
 
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