porcelain
portrayalofguilt
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Porcelain
s/t LP
Portrayal Of Guilt records 2024
Cest certain, Porcelain va briser en mille morceaux plus dun
cur de noise-rocker, faire voler en éclats les ultimes fragments
des 90s qui ne cessent de se répercuter au fil des décennies
pour leur donner un énième nouveau souffle. Sans rien chambouler
du tout. Sans jamais remettre en cause les fondamentaux. Cétait
déjà la grande force des deux groupes précédents
de Steve Pike (chant, guitare) avec Exhalants
et Carl
Sagans Skate Shoes. La tradition qui a toujours du bon continue
avec Porcelain.
Avec la guitariste Ryan Fitzgibbon, le bassiste Jordan Emmert (Super
Thief) et le batteur Eli Deitz, la nouvelle bande de Pike fait preuve
une nouvelle fois dun talent inné pour accoucher dun
disque classique, voir convenu dans les formes et dans le fond et ce,
de façon encore plus prononcée que ces deux précédents
projets mais terriblement accrocheur, saisissant en diable et au-delà
defficace, touchant tout simplement dans son expression généreuse
et exaltée.
La fougue, un batteur qui pulse tout ce quil peut (Vanity),
le sens de la mélodie sous la déferlante noisy, lintensité
du chant, lintrospection, le poignant sous la puissance, la délicatesse
des arpèges ne demandant quà senflammer et qui
mettent le feu plus dune fois (comme sur le splendide Disgrace),
lurgence qui monte crescendo, les explosions syncopées, tout
y passe et Porcelain connaît mieux qui quiconque la chanson, sachant
parfaitement agencer des éléments que Unwound avait su autrefois
magnifier pour composer des titres sonnant comme des classiques instantanés.
On tombe dans le piège et on ne tente rien pour sen sortir.
Porcelain tisse sa toile. Les fils ne sont jamais trop gros bien que le
tableau global soit familier, un habile savoir-faire possédant
de lallant, toute la finesse et linspiration dun groupe
au service de morceaux qui savent subtilement surprendre, glisser des
plans plus imperceptiblement tortueux, digresser, parfois jusquà
plus soif avec les dix minutes de History se languissant dans un
amas de larsens et de rythmes mourants quil aurait été
bon de raccourcir de quelques minutes. Mais la morsure à la fin
est implacable, ce premier album claque sans coup férir et cest
nous qui payons joyeusement les pots cassés avec un Porcelain incontournable
et tranquillement souverain.
SKX (26/08/2024)
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