haal

Haal
Back To Shilmarine – 12’’
Babka records 2024

Haal, un nouveau venu sur la scène anglaise. Quatre gars de Bristol qui publient Back To Shilmarine, un premier enregistrement en dur comportant uniquement cinq morceaux. Et ça démarre fort avec Vinculum. Slint s’invite au bal d’entrée de jeu. Le chant parlé, les arpèges, la tension qui s’installe, le climat en général et les coups de butoirs qui ne font pas mine d’exploser, la voix qui hurle dans le fond, l’intensité qui se libère, le post-hardcore en ligne de mire. On se dit qu’on est entre bonnes mains. Hélas, la suite n’est pas aussi inspirée. Elle est surtout différente. Si Platform 1, 18:19 explore également des territoires post-Slint/Rodan (sans le même allant), Haal ne se contente pas d’un seul courant influent. Trois des membres tripotent synthés, sampling et radio manipulation. Ambiance électro, triturages synthétiques mais aussi tendance post-rock avec morceaux atmosphériques s’étirant pour infiltrer dangereusement Back To Shilmarine. Le soufflet retombe. To Be A Machine met ainsi du temps à décoller et quand ça arrive, le mélange post-hardcore/consonances électro n’est pas du meilleur effet. Beau mais pas toujours très heureux, contrairement à Vinculum où les machines sont, il est vrai et c’est pas anodin, en berne. Idem avec les six minutes de Blank Sleep ou à dominante instrumentale. Si la trame Slint hante les sillons de ce disque, Haal tente une alchimie entre post-hardcore, musique électro an sens large, slowcore et post-rock demandant encore des réglages. On sent les prémices de quelque chose d’intéressant, matière à une originalité qui se cherche. Alors on se gardera bien de tirer des conclusions hâtives et on note ce nom dans un coin de la tête.

SKX (20/09/2024)