arse
grupo


Arse
Kaputt. – 12’’
Grupo records 2024

Go Hard. Ce premier titre annonce la couleur. Les intentions de Arse ne peuvent pas être plus claires. Mais c’est pas ce qu’on se dit à chaque nouvelle sortie du groupe australien ? Cinq ans que Arse n’avait pas donné de nouvelles, depuis qu’un méchant virus se promenait dans le monde et qui ne s’est pas arrêté d’ailleurs de mener sa petite vie tranquille sans que ça dérange plus personne, depuis un judicieux et prémonitoire single appelé Safe World.
C’est donc armé d’une détermination toujours sans faille sinon plus grande que le trio de Sydney revient avec un nouveau enregistrement qui donne dans le format court même si ça ressemble de loin à un album avec six titres seulement tournant en 45 tours. Jonathan Boulet, l’habituel batteur de Party Dozen, qui prend le rôle de bassiste chez Arse, s’est occupé de tout l’aspect technique (enregistré, mixé, mastérisé par) et ça cogne dur, très dur, un cran au-dessus dans l’agressivité, un son encore plus massif, pénétrant pour soutenir une dynamique qui te marche littéralement sur la gueule. Go Hard, plus que jamais.
Arse se donne à fond. Le batteur Tim Watkins a vu la queue du diable et il n’arrête pas de courir, de fuir jusqu’à en crever, propulsion monumentale parfaitement mise en avant sur batterie toujours réduite à sa plus simple expression. Arse bombarde le punk, napalme le hardcore, dynamite le noise-rock et Night Shift Blues n’a de blues que le nom. Don’t wanna kick shit. Parce que Arse n’est pas là pour faire le mariole, que chaque mot du guitariste-chanteur Dan Cunningham est réfléchi, pesé, vécu et glavioté avec tout l’aplomb nécessaire. Six bombes aux idées nettes et frontales, frénétiques, hyper percutantes et explosives avec des riffs qui laminent quand ça dérape pas dans le cambouis quand ça va trop vite. Et à la fin, c’est kaputt pour tout le monde. Une bonne branlée.

SKX (04/09/2024)