expertwork

Akarso
Leave Quietly 1997-1999 – LP
Expert Work records 2024

Akarso, un groupe de Milwaukee dont le nom n’évoque pas grand-chose à pas grand monde. Surtout que ça remonte à la fin du siècle dernier. A peine le souvenir d’un split avec Faraquet. Un split en version CD uniquement à l’époque qui se retrouve sur Leave Quietly 1997-1999, une compilation en forme de discographie intégrale d’un trio qui n’avait publié que trois disques. Quatre titres donc sur le split CD en 1999 sur 404 records, un titre (A Fihing Monofilament) sur un split single avec Seven Days Of Samsara en 2000 sur Ricky Schroeder Fan Club et, là ou tout avait commencé avant de rapidement terminer, Parallel Chlorophyll Regions, un CDEP trois titres paru en 1998 sur Highwtare records. Huit malheureux titres seulement remastérisés en 2024 par Carl Saff pour redonner vie à cette musique intriquée où se croisent noise-rock, math-rock et post-hardcore dans un bel élan énergique.
Nathan Lilley (guitare, chant) qui se fera connaître ensuite au sein de Call Me Lightning, Joe Wong (batterie) et Greg Roteik (basse, chant) étaient d’une précision technique diabolique, n’étaient pas du genre à tracer des lignes droites entre le point de départ et d’arrivée mais ils mettaient une sacré énergie et intensité pour capter l’attention (le chant en était une belle démonstration), un truc bien viscéral et plus féroce que les groupes math-rock de l’époque, catégorie dans laquelle Akarso était trop souvent assimilé à tort. Ce groupe qui a partagé la scène avec Lustre King ou Sweep The Leg Johnny n’était certes pas des manchots, suffit d’écouter attentivement les lignes de basses comme sur Arm’s Lengh, Furthest End Of The Couch ou A Steady Runaways Stays Close To Home que n’aurait pas renier Darin Gray et Dazzling Killmen (le son distordu en moins), le groupe de Chicago ayant certainement compté parmi les belles influences de Akarso, ce qui s’entend également sur Wheels Crash Cars. Le trio en connaît un rayon sur les contre-pieds, les cassures nets, les changements de rythmes, la batterie qui vole et claque, la guitare qui multiplie les assauts sur le manche mais c’est le dynamisme et l’ardeur par lesquels Akarso délivre ces compos possédant un goût de chaos et demandant un peu de temps avant d’être digérées qui font toute la différence et le charme authentique d’un groupe qui méritait bien de ressortir de l’oubli et séduira plus d’un fan de noise-rock virulent.

SKX (21/12/2024)