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poorlifechoices
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Model
Citizen
s/t - LP
Poor Life Choices records 2022
Model Citizen, cest lhistoire dun citoyen écossais,
Mark Rennie, parti voir à Tallinn, capitale de lEstonie,
si la grisaille était moins grise puis sest acoquiné
avec deux citoyens locaux pour former Model Citizen. Un Écossais
qui sétait déjà fait remarqué avec Dirtdrinker
quand il fréquentait encore son pays natal (sans oublier Prelude
To The Hunt) avant de très brièvement fondé Disastronaut,
un projet solo mort-né qui avait donné trois titres dingues
que vous nentendrez plus jamais puisque la page bandcamp a été
définitivement fermée (les peines et les limites du monde
numérique) et donc réapparaître avec un premier album
sept titres sur sa propre structure dont le nom en dit long sur lamour-propre
du bonhomme, Poor Life Choices records. Les paroles mettent dans le bain
(acide) dentrée de jeu sur Half-Poltergeist : I'm
getting so sick and tired of being sick and tired. Tout le reste est
à lavenant. Un sommet dauto-dévalorisation et
de désespoir dans un monde de merde. I am a waste of a human
waste.
Alors forcément, pour expulser toutes ces saletés dans la
tête et briser la routine quotidienne qui tue à petit feu,
il faut une musique qui crache le venin et le malaise, un truc intense
qui possède du Dazzling Killmen dans les veines et dans lesprit,
un truc qui a la rage dans la lignée de Urine Hell ou les premiers
White Suns. Model Citizen est de cette trempe de grands cinglés.
Une urgence jamais frontale et qui met les nerfs en pelote. Lenvie
de se gratter jusquau sang. Une rythmique qui navigue constamment
entre deux eaux fortement tumultueuses mais avec fracas et de fréquentes
rafales de caisse claire qui claque avec une basse difforme et assez incroyable.
Purement et joyeusement nihiliste, sauvage, proche du chaos et de toutes
formes de structures bien établies sans que ce soit nimporte
quoi. De méchantes vagues qui ne cessent de revenir comme une folie
qui ne veut jamais les quitter, un ressac ultime qui érode toutes
les résistances comme sur les infernales six minutes et quelques
de Correct Me If Im Wrong. Alliage de confusion et de percussion.
De spasmes et de rigueur pénétrante. Une guitare qui écorche,
crisse, évite soigneusement tout ce qui ressemble à un riff
conventionnel. Le chant supplie, se double, parle en mode zombie ou hurle
sa frustration tout en restant au fond de la gorge. Tout est fait pour
aggraver langoisse. Et si on ne peut pas nier quil est impossible
de sortir indemne dun tel disque, leffet cathartique est également
splendide. Noise-rock modèle.
SKX (27/02/2023)
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