hourglass
council
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Hourglass
Atomic Clock LP
Council records 2022
Hourglass sort enfin son premier album. Vingt-six ans après son
dernier enregistrement. Un groupe de Buffalo qui était resté
très confidentiel à la fin des années 90. Un split
album avec New Day Rising en 1997 et un single la même année.
Fin de chantier.
Ces deux disques ainsi que des versions démo ont été
compilés en 2022 sur un vinyle par Immigrant
Sun records. Signe avant-coureur dun retour que strictement
personne nattendait.
Un nouveau groupe pour ainsi dire avec comme seuls membres dorigine
sur les cinq (dont deux formeront ensuite Buried Alive), le chanteur Michael
Zebrowski et le guitariste Gerald Thomas. Avec trois autres vétérans
comme Aaron Ratajczak (Lockjaw, Every Time I Die) à la basse, Hourglass
a donc décidé de revenir taquiner la scène hardcore
chaotique comme si de rien nétait. Comme si rien ne sétait
passé pendant plus de deux décennies. Avec la foi et la
fougue de jeunes poulains. Et, soyons honnête, avec un sens du chaos
qui sest organisé et affiné pour verser dans une dimension
rockin-hardcore habilement agité du bulbe et finement noisy.
Tout ce qui sort de la gorge déployée du chanteur nest
plus seulement un cri furieux. Ça se dédouble, se répond,
ça parle, intensément, ça serre les dents, les paroles
giclent, ça peut même parfois ressembler à quelque
chose de plus mélodique et compréhensible. La folie guette.
La passion brûle le bout des doigts. Mais avec tout le recul de
gars qui en ont vu et vécu dautres désormais. Au bord
du désordre mais tout est sous contrôle. Impact grandissant.
Qui fait mal. De multiples variations de rythmes, dhumeur qui affolent
encore plus la dynamique mouvante de structures aussi bondissantes que
tranchantes. Et deux guitares redoublant defforts, de notes, de
tourbillons, de riffs parfois à lodeur metal ou tout simplement
directs et efficaces pour se rapprocher dexperts en correction criminelle
comme Bitter Branches et tout ce que le hardcore peut compter en fauves
sûrs de leur force sous la rage qui bouillonne dans les veines.
A linstar de We Are, cinq minutes belles et vénéneuses,
lourdes, étrangement mélancoliques puis terriblement saillantes.
Atomic Clock rappelle une période révolue mais trouve
naturellement sa place en montrant quil a su évoluer avec
son époque. Comme si de rien nétait. Hourglass ou
la recherche du temps perdu.
SKX (24/05/2023)
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