holypopes
mandemolish
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Holy
Popes
s/t - LP
Man Demolish records 2023
Le 29 juin dernier, un ami de longue date portant le chapeau à
merveille et qui connaît mes points faibles ma habilement
suggéré de venir voir un groupe anglais se produisant au
Bistro de la Cité à Rennes. Holy Popes était le nom
de ce trio défroqué originaire de Bristol qui navait
jamais été noté dans nos petits papiers. Quelques
heures plus tard, je suis reparti avec le vinyle sous le bras. Si ça
cest pas un signe et un bon. Et ce nest pas la pochette qui
me contredira.
Luke Bujniewicz (batterie et qui a aussi enregistré et mixé
lalbum), Dominic Knight (chant/guitare) et Jack Beckett (basse et
sifflet), trois noms qui ne disent rien (bien que Knight ait joué
très brièvement dans The Eighties Matchbox B-Line Disaster)
mais on leur donne la bénédiction sans hésiter. Holy
Popes ninvente rien mais il a le feu sacré. Un mélange
diabolique de rudesse noise-rock avec la basse lourde qui conduit souvent
les débats et de fortes effluves garage-rock ou un feeling tout
simplement très rocknroll réchauffant nimporte
quelle atmosphère moisie. Ça peut aussi tirer vers quelque
chose de plus grungy, fournir des accroches mélodiques consistantes
et une vraie intensité pour ridiculiser Idles sur son propre terrain.
Et pour couronner le tout, une attitude punk à travers des paroles
qui conchient capitalisme, racistes, patriarcat et bigoterie.
Le programme semble chargé mais Holy Popes fait avaler lhostie
avec un bon coup de pied au cul. Cétait encore plus vrai
en concert mais ce premier album ne manque pas de caractère et
daplomb, donne autant envie de danser comme un forcené que
de racler le trottoir avec les ongles. Onze morceaux ne fléchissant
jamais, brut et rentre-dedans, à lapparence simple mais révélant
dinfinies richesses à linstar des deux derniers titres
les plus longs, Jerry et Slither, foncièrement honnêtes
avec ce truc plus profond et tendu qui donne de lampleur. Holy Popes,
priez pour eux.
SKX (26/09/2023)
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