thedogindiana
earlyonset
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The
Dog Indiana
Burnt Ends LP
Early Onset records 2023
The Dog Indiana ne vient pas de létat américain du
même nom mais de Victoria et est donc canadien. Et cest encore
moins un chien. Par contre, Burnt Ends est une implacable morsure
qui va laisser des traces. Et un grand frisson. Une matière qui
puise du coté de Young Widows et Buildings de quoi aller de lavant.
En plus lourd, abrasif, malade. Et étrangement distordu. Réalité
hallucinée. Atmosphère travaillée. The Dog Indiana
naboie pas dans le vide et balance pleine face un noise-rock composite
qui a fière allure.
Elixir ouvre les hostilités et ce titre quasi instrumental
nous enivre par une lente montée noise débouchant sur une
mise en tension constante. Façon de dire que Burnt Ends
ne sera pas quune affaire de baston mais bénéficie
dune approche biaisée de la violence et des structures plus
atypiques où les ambiances sont aussi importantes que les baffes
portées dans les gencives. Ça commence par un gros travail
sur le son, lécho du chant, la reverb, les effets de la guitare
qui brouillent les pistes autant quils les enflamment. Avec des
parties plus apaisées, mélodiques (le début de Black
Mollies pour mieux casser les reins ensuite), des accalmies pleines
de finesse au sein de Natural Law, carrément massif et écrasant
comme un Glazed Baby époque Atomic
Communists sur The Hanged Man. Ou totalement schizo sur
les sept minutes de Matchsticks qui passe sans-gêne aucune
dun frêle chant à peine accompagné dune
guitare dans le fond au coup de massue derrière la nuque avec des
éclats bruitistes pour que ça rentre bien dans le crâne.
Tension exacerbée. The Dog Indiana ménage le suspens. Et
lâche définitivement les chiens sur une poignée de
morceaux aussi bien fulgurants que sculptés dans la chair, adoptés
aussitôt écoutés comme lintrépide Loaf,
Golden Pavillon, Shame et Hydroxydramaqueen. De lor
en barre, du noise-rock de compétition. Burnt Ends, disque
brûlant.
SKX (23/05/2023)
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