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Dead Mammals
Chew The Fat – CDEP
Trepanation/Forbidden Place/Pogo records 2022

Le duo anglais Dead Mammals revient en mettre une couche entre deux albums avec le maxi cinq titres Chew The Fat. Le gras, c’est la vie, tout le plaisir est pour nous. Entre le premier album paru en février 2021 et le prochain qui s’annonce pour cette année, Dead Mammals qui n’est pas pingre en morceaux offre du rab avec un CDEP modestement emballé mais riche à l’intérieur d’une nouvelle démonstration de force. Il est indiqué que le premier titre Chew The Fat se retrouvera sur le prochain album. Ce qui veut dire que les quatre suivants sont des inédits et le resteront. Sinon je vois pas l’intérêt de ce bout de carton.
Toujours enregistré par Chris Garth qui est aussi le multi-instrumentiste du duo, Chew The Fat bénéficie d’un meilleur son et de compos toujours si ce n’est plus haletantes. Pas des inédits au rabais, loin de là mais un vrai bon EP avec des titres de mieux en mieux ciselés et amenés sur l’autel du bonheur. Le morceau Chew The Fat annonce un futur album encore plus dingue, un art de jouer avec la tension avec cette basse bien distordue et répétitive, quasi débonnaire comme sur un Shellac avant que tout s’accélère et que le chant sans cesse tendu libère la vapeur. Cette intensité qui bouillonne de l’intérieur sans vraiment s’échapper, on la retrouve aussi sur les cinq minutes finales de The Heel. Un mid-tempo qui cache bien son jeu, un ressac continuel, l’adrénaline au bord des lèvres, une guitare abrasive qui déchire merveilleusement comme sur tout le EP pour un titre sur les bords de la crise de nerf splendide. Et comme le noise-rock de Dead Mammals a de la personnalité, les trois autres morceaux sont aussi de belles bastons aguicheuses. Chris Taylor (Order From The Toad) vient seconder au chant Peter Basden sur un Thick PPL qui n’aura pas renier Hammerhead ou Vaz alors que King Pink trimballe une sorte de vibration blues-punk tordu avec son riff répétitif et Basden dans le rôle du pyromane et que Kim, Am I Dying ? envoie tout valser en une minute trente parce que l’urgence est une seconde peau chez le duo de Rochester. En tout cas, vivement l’album.

SKX (21/01/2023)