pinchpoints
erstetheke
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Pinch
Points
Process LP
Erste Theke Tonträger records 2022
Mardi 13 septembre 2022. Il faisait une chaleur du diable à lintérieur
de lAmrok (Rennes). À la moitié du concert de Pinch
Points et le Vésuve sous le t-shirt (restons soft), il a fallu
se résoudre à suivre la fin dehors (doù on
entend très bien le concert, les nombreux voisins de lAmrock
le confirment régulièrement). Et où il faisait à
peine moins chaud. Ce qui est tout à fait normal pour un mois de
septembre. En Bretagne. Mais cétait pour mieux revenir ensuite
dans le bar se procurer le vinyle de Process quand toutes les portes
se sont ouvertes et que les corps sont sortis tenter se rafraîchir
en récupérant la sueur perdue à laide de houblon
en gobelet plastique.
Cest un second album, il vient dAustralie (tentaculaire Melbourne).
Plus précisément le groupe vient de là-bas car le
disque vient dAllemagne via le label Erste Theke Tonträger
(Exploding In Sound et Mistletone records pour le reste du monde). Et
de la chaleur, il en fournit aussi pas mal ce bout de vinyle. Le genre
qui senflamme avec trois brindillons et une demi-allumette. Le genre
de feu qui ne ravage pas tout sur son passage, le gigantesque brasier
qui vous crame la gueule. Le punk de Pinch Points est sec, sans chichi,
angulaire, presque minimaliste, on y voit les os, nerveux, dans une veine
Landowner
ou Uranium
Club avec deux guitares squelettiques sagitant comme des moustiques
qui piquent fortement. Et offrant un summum de mélodies sur le
fil du rasoir et un groove vif et entraînant. Parce que Pinch Points,
cest aussi beaucoup de fun malgré le sérieux des paroles.
Une musique turbulente et frétillante pour causer violence mentale,
sexiste, économique mais sans prendre la tête dans un groupe
à la parité parfaitement respectée.
Les deux guitares de Adam Smith et Jordan Oakley sont effilées,
prolixes, duel intrépide crépitant de juteuses et espiègles
inspirations, pas exemptes dune certaine sensibilité pour
faire fondre et de solo pétulants (comme sur King Rat) quand
ya plus rien à perdre. La section rythmique de Acacia Coates (basse)
et Isabella Orsini (batterie) fait bondir sur place, directe, limpide,
avec des lignes de basse savoureuses comme sur Copper. Mais ce
qui fait se liquéfier plus sûrement quun concert en
Bretagne en septembre, le bonus supplémentaire en forme de feu
dartifice qui cueille dentrée quand les mots I Get
Anxious claque comme un coup de trique, cest que tout ce joli
monde chante et souvent en même temps, se répond, se stimule,
se complète à merveille pour créer une dynamique
qui achève de vous convaincre que Process est une mécanique
rutilante fonctionnant sans accroc et un maximum daccroches. Grosse
et jubilatoire chaleur pour transpirer par tous les temps.
SKX (08/11/2022)
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