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USA Nails/Petbrick
Split 7’’
God Unknown records 2021

Cette modeste gazette internet est loin de chroniquer tous les disques publiés par le Singles Club du label anglais God Unknown. Trois volumes sont déjà sortis. Dix singles à chaque fournée. Ça fait un joli pactole qu’il est dur de suivre. Mais quand un groupe comme USA Nails appose son nom à l’affiche, impossible de résister. Un split single qui s’inscrit dans le volume 4 de la série qui a déjà vu défiler MoE/Bruxa Maria, Arabrot/Radar Men From The Moon mais aussi Burning Axis avec Bodies On Everest ou carrément un double split singles avec Klämp, Melting Hand, Casual Sect et Kill Life qui a engagé Penny Rimbaud pour la circonstance.
Comme toujours pour cette série, c’est de l’inédit que propose USA Nails avec My Body. Deux minutes d’une bombinette noise magnifiquement affûtée dont les Anglais ont le secret. Pas de round d’observation, ce morceau rentre tout de suite dans le vif du sujet. Presser d’en découdre, USA Nails ne va jamais lâcher la pression, l’urgence en bandoulière avec rafales de batterie, glissades de guitare et voix hargneuse qui se dédouble. Tout sent la course poursuite infernale et cette mélodie entêtante qui fait le reste. My Body a un seul défaut, c’est bien trop court.
Petbrick, c’est un duo avec des têtes bien connues. Wayne Adams, le gars qui enregistre tout le gratin noise de l’Angleterre et qui aime aussi participer au bordel (Cower, Death Pedals, etc.) associé avec Iggor Cavalera, le batteur de Sepultura. Une combinaison surprenante qui a déjà donné à plusieurs enregistrements dont un album, I, en 2019 qui curieusement n’a jamais été chroniqué par ici ou une collaboration avec des compatriotes de Cavalera, les Brésiliens de Deafkids, sous le nom de Deafbrick. Un mélange osé, radical et expérimental de noise, hardcore, metal, electro, breakcore, techno, indus et autres extrémités flippantes qui mériterait qu’on s’y intéresse de plus près. Ce que ne donne pourtant pas envie Vieux Bonlonge, le titre de ce split sur lequel Petbrick ne s’est pas foulé. Presque deux minutes de quasi silence et bruitages fantomatiques puis une brusque et violente attaque en mode blitzkrieg harsh noise hardcore un peu facile et gratuite pendant trente petites secondes et on éteint subitement toutes les lumières. Ça n’empêchera pas de reparler de ce groupe à l’occasion mais quand même.

SKX (19/02/2021)