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Show
Me The Body
Survive 10
Loma Vista records 2021
Survive parce que ces morceaux ont été écrits
pendant que la terre sétait arrêtée de tourner,
quIsolation de Joy Division était devenu un hymne mondial
et que les zombies allaient envahir les rues armés de papiers toilette.
Les dés sont jetés, rien ne va plus. Dans ce cas là,
la meilleure défense, cest lattaque alors Show Me The
Body y va bille en tête. Trois titres en mode combat où il
est question de self-defense et de ne pas se laisser bouffer par les turpitudes
de la vie ne coulant pas toujours dans le sens quon voudrait sans
réagir. Un Show Me The Body actif prenant son destin en main avec
des accents encore plus prononcés dinsurrection et de revendication
que sur le précédent album Dog
Whistle. Trois morceaux uppercuts, salement aiguisés avec
plein de salissures et craquelures autour rimant avec armure, de celle
que le trio new-yorkais se pare pour tailler en pièce ce que le
crétinisme nétouffe pas. I never cry watching pigs
die. Le banjo déviant sonne comme une guitare vitriolée,
la rythmique tape dur, la basse tord lacier (énorme sur Rubberband),
imite un piston de lenfer sur People On TV, lindustrie
de la flétrissure à qui il faut un rythme fracassant pour
la rendre aphone. Trois décharges violentes, sulfureuses et ultra
efficaces dans toute leur implacable sauvagerie, notamment pour le titre
Survive qui redonne des lettres de noblesses au pogo. Un hardcore
des rues dobédience noise, agité et agitateur, dynamiteur
dobscurantisme, un beau pavé dans la mare dun monde
musical qui aurait besoin plus souvent dune bonne baffe de la sorte.
De quoi donner envie de mettre en boucle ce disque. Ça tombe bien,
les trois titres de la face A sont repris intégralement et identiquement
sur la face B. Quand c'est bon, on ne compte pas.
SKX (12/06/2021)
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