macros
yesimleaving
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Macros/Yes
Im Leaving
Brain Tattoo/Worse split LP
self-released 2021
Macros qui présente le EP Brain Tattoo sur une face. Yes
Im Leaving qui fait Worse de lautre coté. Melbourne
contre Sydney, un duel dont on ne peut sortir que gagnant tant ces deux
groupes australiens accélèrent le flux sanguin et réchauffent
la couenne dès quils branchent les amplis pour dispenser
leur barnum noise et rocknroll. Avec en prime, une pochette
intérieure en photogravure disponible en plusieurs coloris, imprimée
à la main et signée par Zo
Damage pendant le grand confinement (260 jours, record à battre)
que Melbourne a connu, une série de photos abstraites des lieux
de musique à Melbourne pour rendre hommage à la communauté
et à la musique face à cette dure période disolement.
Alors forcément, ça donne envie den découdre,
de tout explose, de sauter sur tout ce qui bouge et même sur ce
qui ne bouge pas et les deux groupes ne vont pas sen priver.
A commencer par Yes, Im Leaving qui sétait confiné
bien avant lheure et navait plus donné signe de vie
depuis 2017.
Soit une éternité à léchelle de ce trio
qui possédait un rythme de composition soutenu (cinq albums en
sept ans). Et avec ces cinq inédits, on sent bien que ça
les démangeait. Yes, Im Leaving revient en grande forme.
Leur approche noise est très rocknroll. A moins que
ce soit le contraire, un rock bouillant qui aime les fritures et ne sembarrasse
pas de fioritures. Cest affûté plus que jamais, toujours
dune redoutable efficacité, ça roule les mélodies
sous les aisselles, le train est denfer sans être exténuant
et ça balance de la bombinette à chaque instant. Le trio
se permet même des cordes acoustiques sur (entre autres) It Came
From The Swamp qui na rien de swamp. Cest la rage qui
leur colle aux semelles avec ce soupçon dinnocence leur permettant
de faire à laise des cabrioles sur Rump, de gratter à
la porte des saturations sans que ça se referme sur les phalanges.
Yes Im Leaving est brillant comme dhabitude. Cest pas
faute de vous le répéter à longueur de sortie.
Continuons le bal des enragés avec cinq titres également
pour Macros qui fait suite à un premier 10''.
Mis en boite (comme pour les compos de Yes Im Leaving) par le guitariste
Max Ducker, le quintet de Melbourne va encore jouer les pyromanes du noise-rock
avec cette science du rythme ne fonçant pas dans le tas, cette
torture de la tension qui met sur le qui-vive pour te soumettre à
sa totale volonté. Jake Lilley est passé à temps
complet au chant, Ducker se consacrant pleinement à la guitare
avec son compère Nick Barnett pour fignoler des parties fines de
cordes délicieusement déchirées, dissonantes et affriolantes.
Comme pour Yes Im Leaving, Macros nest pas du genre à
sétaler et va à lessentiel avec un maximum de
dommages et cette retenue qui fait toute la différence et donne
la saveur à ce noise-rock aussi classique que redoutable. Le retour
à la vie normale a du bon.
SKX (08/11/2021)
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