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        Mammalss/t  CD
 Forbidden Place/Trepanation records 2021
 
 Dead Mammals na pas traîné. Crée début 
        2020, le groupe anglais sort un an plus tard son premier album. Il faut 
        dire que Dead Mammals est un duo et quun certain C. Garth est au 
        four et au moulin. Ça aide pour avancer plus vite. Il est à 
        la guitare, à la basse, à la batterie. Cela ne surprendra 
        personne quil a aussi enregistré, mixé et masterisé 
        ce disque nexistant quen CD. Son compère P. Basden 
        ne soccupe que du chant mais il se donne sans compter. De 
        ce genre de chant toujours au bord de la crise de nerf, jamais loin de 
        convoquer la camisole de force, légèrement trafiqué/saturé 
        pour être encore un peu plus près du gouffre de la paranoïa, 
        donnant instantanément ce caractère urgent totalement aliénant. 
        Heureusement pour sa santé mentale, le gars sait se ménager, 
        alterner avec une voix en mode parlé, se faire seconder par C. 
        Taylor sur Desperate Like, juguler son intensité naturelle 
        pour mieux te sauter à la gorge la mesure suivante. Le ton est 
        donné.
 Dead Mammals réveillerait un âne mort. Le son mériterait 
        sûrement meilleur traitement, plus dampleur et de force mais 
        ça a le mérite de te frictionner les oreilles comme une 
        bonne petite brise en plein hiver et donne lenvie de te gratter 
        jusquà los. Au pire, cest bon pour la circulation 
        sanguine. Et surtout, nerf de la guerre, Dead Mammals a déjà 
        tout bon pour emballer des compos terriblement accrocheuses. Dès 
        la ligne de basse bosselée de lintroductif Bricks, 
        tu sais que tu as mis les pieds dans un putain de bon endroit. C. Garth 
        sy connaît en riffs qui tuent, te tirent par le lobe de loreille 
        pour ne plus le lâcher. Moins en batterie qui nest sans doute 
        pas son instrument de prédilection. Le rythme est souvent basique, 
        ça sonne parfois comme une boite à rythme sauf sur Hard 
        Up où les baguettes se déchaînent mais quimporte, 
        le résultat est bluffant. Aussi à laise dans les morceaux 
        plus rampants et vicieux (Jughead, Belly Of The River) comme 
        un Cherubs qui na pas encore connu les centres de détoxication 
        que les titres plus carrés qui ont de bonnes têtes de vainqueur 
        (High Horse, Bricks, Poor Cow), Desperate Like 
        à laura indus minimaliste, le punky et bref Two Killers 
        ou le long et mortel L5-S1 superposant judicieusement chant parlé 
        et intensité à couper au couteau pour un scénario 
        heurté, concassé, évolutif mais qui claque. Comme 
        lensemble de ce premier enregistrement regorgeant de guitares, de 
        basses particulièrement avisées quun chant très 
        convaincant attise comme une langue de feu.
 
 SKX (30/06/2021)
 
 
  
 
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