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Verdun
Astral Sabbath – CD
Throatruiner/Deadlight Entertainment/Breathe Plastic records 2019

Verdun remonte au front. Trois ans après The Eternal Drift’s Canticles. Avec un guitariste en moins mais un chanteur, David Sadok, revenu au bercail. Verdun, c’est du doom si vous n’aimez pas la lenteur, du sludge si vous n’aimez pas la saleté. Le groupe de Montpellier se situe entre plusieurs camps, visant aussi le post-hardcore ou le metal avec un éclat personnel. Ce qui compte au final, c’est le goût de souffre et de sang, que ce soit la guerre des tranchées, le taux d’intensité et de passion, qu’importe les armes utilisées. L’absence d’une guitare et c’est l’approche globale qui se modifie. Verdun, encore plus lourd, massif, monolithique, accentuant cette impression de torture mentale, de violence contenue et cathartique. J’irais crier avec les loups.
Astral Sabbath
demande plus de temps pour plonger dans ses eaux profondes et tourmentées. Le reflet est très sombre. L’air est suffocant. La section rythmique prépondérante pour agrandir son territoire et peser de tout son poids. Un chemin de croix inéluctable et la délivrance au bout. L’atmosphère plus que jamais plombée mais une réelle capacité pour s’affranchir des styles et proposer une musique sans fioriture dans le sillage d’un Neurosis, épurée à sa manière, regorgeant de finesses insoupçonnables, frappant sobrement mais sûr de sa force, aux déflagrations violemment sourdes, rampantes, angoissantes et déchirantes. Verdun, encore une belle bataille menée sur un front ne manquant pas de prétendants.

SKX (08/03/2020)