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Gold Epigram N°2 – LP Self-released 2020 Après un premier single publié très et trop discrètement en 2017, le trio américain (Olympia) comme son nom ne l’indique pas revient sur la pointe des pieds avec un album sorti à nouveau par ses propres deniers et dont le sort sera sûrement identique à celui du single. Qu’importe, Epigram N°2 va faire notre petit bonheur, du haut de ces dix-huit minutes et dix compos qui filent grand train sans jamais dépasser les trois minutes. C’est d’ailleurs le seul (modeste) reproche qu’il est possible de faire à l’encontre de UK Gold parce que ces morceaux ont la durée courte mais pas les idées et ils ont quelque chose de frustrant, il en faudrait guère plus pour qu’ils prennent une tout autre ampleur, deviennent réellement consistants. Mais ainsi est la recette de UK Gold. Un post-punk revêche se contentant du minimum syndical pour séduire en un temps record, avec insistance sur le mot punk mais aussi sur la dimension noise d’un enregistrement rocailleux et sans fard, le sens de la concision qui fait mouche malgré tout plus d’une fois. Et puis surtout un son de guitare abrasif qui accroche durablement et très plaisamment les tympans et cette tension dans le chant de Forrest Peaker qui n’est pas sans rappeler à plusieurs reprises la hargne d’un Steve Albini à ses plus belles heures, une combinaison gagnante qui mène le bal et distribue les gnons. La section rythmique a par contre connu des changements. La bassiste Vadi Erdal est partie et a été remplacée par le batteur (Matt Murillo) et donc le nouveau à la batterie se nomme Matt Lebens qui avait fait les beaux jours de Wisdom Teeth dans lequel sévissait aussi Peaker. Ce qui ne change rien à la solidité d’une section rythmique dure, au groove efficacement primaire accompagnant à merveille la collection de riffs perspicaces et juteux qui ont été créés pour the new and very suspicious proletariat. Punks de tous pays, unissez-vous et soutenez UK Gold dans son premier effort pas si long que ça et n’hésitez pas à balancer des belles briques qui ont pour nom Run On The Bank, TWA, Idea Of A Stranger ou Do It Again, quatre titres tirés d’un lot pourtant qualitativement très homogène, ça ne peut que vous faire du bien. SKX (04/11/2020) |
