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Sniffany And The Nits
The Greatest Nits – 7’’
Thrilling Living records 2020

Sniffany And The Nits, un groupe anglais (Londres/Brighton) qui se retrouve sur un label du Missouri (Kansas City) pour son premier disque, une pratique internationale qui n’a rien d’extraordinaire mais il fallait bien débuter cette chronique par un moyen ou un autre. Un groupe qui reprend le flambeau de Good Throb, des compatriotes disparus trop tôt. Ou, plus proche de nous dans le temps, les Australiens de Cold Meat. À savoir, un punk caustique, mélodiquement acide, fait autant pour pogoter que danser comme un demeuré dans son salon avec son ombre. Avec Josie Edwards dans le rôle de Sniffany ou plus précisément jouant sous l’apparence d’une infirmière avec ses trois mâles acolytes à qui il ne faut pas chercher des poux dans la tête (pour les personnes qui ont séché les cours d’Anglais, Nits veut dire lentes, les œufs des poux. Voilà, maintenant vous pouvez rire). Pourquoi une infirmière, la question, elle est pas vite répondue (surtout que dans la vraie vie elle est comic artist et que c'est elle qui a réalisé la pochette) mais mieux vaut filer droit si vous tombez sous ses mains expertes. Surtout si vous êtes un homme ou un truc qui y ressemble. Sarcasmes et ricanements, paroles au vitriol, sa voix féroce et ses tonalités acérées font pour beaucoup dans le charme mordant des quatre titres de The Greatest Nits. Avec une rythmique tendue et des riffs excitants, ça donne des morceaux catchy à l’instar de Girl Factory, incisivement trépidants, sonnant instinctivement comme des classiques et qui finissent par vous bouffer de l’intérieur comme le mari sur les paroles de Spider Husband qui prend sa femme pour une mouche et la mange au dîner. Sniffany And The Nits, à servir très chaud.

SKX (12/09/2020)