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helicopter
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Sleetmute
Nightmute
Discography CD
Helicopter records 2020
Sleetmute Nightmute na jamais publié autant de morceaux depuis
que ce groupe est mort. Dans une indifférence quasi totale, il
va de soi. Vivant, cest un single deux titres (Whites/Hand
Of My Hand) sur Fast Weapons et un autre morceau (The V & V
Girls) extrait dun split single sur Kill Rock Stars avec The
Gossip, Erase Errata et Supreme Indifference, mon tout en 2002. Sans oublier
Walking Backwards paru sur la compilation Tracks
And Fields. Fin de la carrière météorite
de Sleetmute Nightmute.
Mort, cest un album posthume publié en 2010 (Night
Of Long Knives), cest à dire cinq titres. Et puis
sans crier gare, alors que personne navait rien demandé,
cest en 2020 un CD regroupant tout ce que Sleetmute Nightmute a
composé et cest judicieusement intitulé Discography.
Dix huit titres, la totale et même du rab. Beaucoup de rab. Ce qui
fait tout le sel de ce disque pour les personnes qui avaient déjà
tout (suivez mon regard).
Huit inédits enregistrés à lépoque des
titres mis en boite pour Night Of Long Knives. Et un cadeau bonus,
un live à San Francisco (Hemlock Tavern) le 19 avril 2003 qui tient
en une seule plage de dix minutes et semblant représenter lintégralité
du concert.
Car Sleetmute Nightmute, cest du sport. Catégorie no-wave
avec du early Sonic Youth dedans pour un minimum de civilités et
un orteil dArab On Radar qui ne fait pas danser du tout. Trois guitares
dont deux tenues par deux filles qui sépoumonaient dans un
micro en vous regardant droit dans les yeux avant de les révulser.
Du tachycardique, convulsivement dérangé avec le minimum
syndical pour ne pas faire sauter le système respiratoire (ou les
tympans sur les sept minutes et quelques de In Adulthood/In
White Rooms et ce vicieux sifflement en plein milieu qui dure et qui
dure encore) et des rafales de batterie qui avait valu à Weasel
Walter (Mr. Flying Luttenbachers) de mastériser Night Of Long
Knives car le gars sait où ça se passe et le hasard
nest pas de ce monde. Les compos ne sont pourtant pas spécialement
brèves, genre Melt-Banana au napalm. De quoi largement tenir un
set de plus de dix minutes. Des titres, inédits compris, qui ne
sont certes pas de tout repos mais possédant franchement de la
consistance, de lendurance et un art consommé du chaos tendance
noise frénétique avec plein didées perverses
pour faire passer la pilule sur plus dune heure dune rétrospective
dun groupe qui mériterait toute votre considération.
Discography remédie aisément à cette lacune.
SKX (17/06/2020)
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