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New
Primals
Horse Girl Energy LP
Learning Curve records 2020
Je ne sais pas pour Horse. Je ne sais pas pour Girl. Mais pour Energy,
cest un terme qui sied merveilleusement bien au premier album de
New Primals. Ça déborde de partout, ça infiltre chaque
millimètre carré de chacune des dix compos, ça pénètre
par les pores plus sûrement que le virus que vous savez et ça
vous met le feu à lintérieur, irradiant les articulations
prises de convulsions incontrôlables. Et quon a pas envie
darrêter.
Si vous avez rêvé dun croisement entre Buildings et
Arab On Radar, New Primals est sans doute votre solution. Horse Girl
Energy. Un rodéo foutrement tumultueux, acéré,
saccadé, du noise-rock tout ce quil y a de plus percutant
et sérieux. Et pourtant, il na jamais été aussi
amusant, entraînant de se faire violenter de la sorte. Le trio de
Minneapolis - avec une nouvelle bassiste (Ali Terveen, en lieu et place
de Eric Nordling qui était encore là pour cet album) créditée
sur un seul morceau et qui joue désormais à temps plein
avec Sam Frederick (chant, guitare) et Lars Oslund (batterie) offre
un numéro de haute voltige. Légèreté et rigueur
sont les deux mamelles de Horse Girl Energy. Entre les deux coulent
une multitude dornements et fantaisies pour égayer et diversifier
le tir de barrage habituel. Et à ce petit jeu là, Todd Rittmann
(US Maple, Dead Rider) qui a mixé et masterisé lalbum
en plus davoir ajouté des petites bidouilles électroniques
nest certainement pas étranger à ces excentricités
supplémentaires. A linstar du titre éponyme, morceau
ressemblant à un interlude placé au milieu de lalbum
et qui se la joue musique de film, option western spaghetti. Sans oublier
Adam Marx (Seawhores) et JJ Monroe qui à eux deux ont agrémenté
ce disque dun peu dorgue hammond, mandoline, synthé
Korg et handclappings tout comme les membres du trio qui ont été
de leurs samples. Ce nest pas ce que vous entendez en premier mais
ces arrangements contribuent fortement à lembellissement
et la petite pointe doriginalité de Horse Girl Energy
pour apporter un petit courant dair frais à vos oreilles.
Un album exécuté avec la hargne débordante et communicative
de son chanteur/guitariste qui semble vivre sa musique à fond.
Un son de guitare qui claque comme un coup de fouet et une écriture
aussi fine que génialement pensée et agencée pour
accoucher de titres redoutables. Que ce soit pour la tuerie Break/Fall/Out
qui figurait sur le split
uniquement numérique avec Pinko et que New Primals a donc bien
fait de graver à tout jamais ou Wraith qui était
aussi sur le CDEP
du même nom en 2017 mais également Modern Lover, Blood
& Water un poil plus complexe et long que la moyenne, le piquant
Wax Poets, le corrosif Soft Bullet, tous les morceaux concourent
à faire de Horse Girl Energy un premier album totalement
réussi et placer New Primals sur la carte des groupes à
suivre de très près.
SKX (27/03/2020)
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