thek
jauneorange

The K.
Amputate Corporate Art – CD
JauneOrange records 2020

Retour aux affaires pour The K. avec un nouveau bassiste et surtout un nouvel album, le troisième, quatre ans après le mitigé Burning Pattern Etiquette. Le trio belge en a profité pour reprendre du poil de la bête et retrouvé les vertus (sauvages) de leur rock incendiaire du premier album My Flesh Reveals Millions Of Soul. Sans oublier quelques défauts du second. La balle au centre. Et la fête du slip. Un accoutrement dans lequel le guitariste-chanteur extraverti Sebastien von Landau aime se produire sur scène (quand il n’enlève pas ce bout de tissu encombrant) et érigé en étendard (attention d’où vient le vent) sur la pochette d’un groupe se donnant sans compter.
Sur Amputate Corporate Art, The K. fait encore preuve d’une générosité exemplaire. Un rock’n’roll ardent à la forte tonalité grunge qui en fait parfois trop (cf. les quelques défauts) avec un chant pas toujours exempt de reproche, capable de prendre des accents douteux (le début de Human After All) mais aussi fort en gueule et à propos quand il s’agit de porter une compo dans ses retranchements. Le disque navigue ainsi entre plusieurs bornes dont l’intensité et l’intérêt varient. Ça débute très bien avec The Future Is Bright et Shit Day, plus complémentaires que les titres laissent supposer, accrocheurs et bien troussés. Ça prend la tangente avec Everything Hurts, surtout quand c’est du domaine du slow/ballade minaudant et autres (menus) passages plus lourdingues (Swim It Better). Dans l’ensemble, la balance penche du coté positif. The K. a su retrouver de la sobriété dans sa débauche d’énergie, un son puissant qui reste chaleureux, des riffs pertinents, de la basse qui fait souvent mal, du morceau spontané qui ne cherche pas l’esbroufe sans négliger l’aspect mélodique. Dans le sillage de It It Anita, The K. sort un album solide qui va leur donner une nouvelle fois l’occasion de mouiller leur slip en espérant que ça soit contagieux.

SKX (21/03/2020)