clang
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Clang!
Whac-A-Mole LP
Self-released 2019
Whac-A-Mole était le nom dun jeu darcade antédiluvien
qui consistait à taper à laide dun maillet les
taupes qui sortaient de façon aléatoire. En ce qui concerne
Clang!, nouveau groupe de Tampa (Floride), il sagit de frapper sur
le post-punk, le noise-rock et la no-wave façon James Chance &
The Contortions, sans ordre précis mais avec une belle certitude
et de lentrain aussi jaune pétant que la pochette. Ou de
frapper tout court. Une section rythmique à la position centrale
(Emily Jones, basse et Andrew Golding, batterie) franchement percutante,
hautement dynamique, cognant sans coup férir avec un gros sens
du groove autant convulsif quentraînant et une basse aussi
finement distordue et bourdonnante quelle est capable de se montrer
mélodique. Les taupes nont quà bien se tenir.
Et pour augmenter la température et une touche de frénésie
supplémentaire, vous pouvez compter sur le saxo alto de Zachary
Hickerson en mode couinements et freeture, bruissant comme un essaim de
moustiques et semblant parfois ne faire quun avec les sonorités
aiguës de la guitare lacérée par Brian Shields qui
est aussi le préposé au micro quil martyrise de sa
grosse belle voix abrasive.
Whac-A-Mole, un disque daction, de percussions, darticulations
sauvages mais parfaitement huilées, de fièvre, de cavalcades
bouillonnantes et ce quil faut de germes mélodiques dans
des titres généralement brefs, remuants et enflammés.
Sauf pour le dernier, Gomorrah, sétalant sur plus
de neuf minutes répétitives sur toute la première
partie avec le saxo et des effets spéciaux en mode électron
libre. Puis Clang! passe au stade supérieur dun groupe montrant
une facette plus ambitieuse, complexe, une mise en relief gardant toute
sa furieuse corrosion et qui leur donne des perspectives alléchantes
pour un avenir qui ne peut que sannoncer radieux.
SKX (06/05/2020)
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