bitterbranches
atomicaction
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Bitter
Branches
This May Hurt A Bit 12
Atomic Action records 2020
On va pas se le cacher, la présence de Tim Singer, ex-Kiss
It Goodbye et Deadguy (qui semble vouloir remettre la machine en route)
est pour beaucoup dans lintérêt suscité par
Bitter Branches. Laura de ses groupes précédents et
le charisme de son chant qui fait toujours un putain deffet comme
si cétait la première fois quon lentendait
ont tout de suite alerté les radars. Ce nest pourtant pas
le seul vétéran de la scène noise-hardcore sévissant
dans ce nouveau groupe. Des ex-Walleye (Jeff Tirabassi, batterie), The
Curse ou encore Calvary pour ne citer queux mais rien de comparable
à la trace laissée par les anciens groupes de Singer. Par
contre, musicalement, Bitter Branches est moins marqué par ces
encombrantes et pourtant passionnantes entités du passé,
ce qui nétait pas le cas de Process
Black (qui semble mort-né hélas), autre récent
projet de Singer. La grille de lecture est moins chaotique, torturée
et lintensité ne possède pas ce parfum de soufre insoutenable.
Bref, il est permis de respirer sans lenvie de tout péter
autour de soi en sautomutilant. Il est même question dun
titre (Broiler) quil est possible de qualifier de mélodique
et apaisé. Si ce nétait évidemment le chant
de Singer qui, quel que soit lambiance, vocifère et met la
pression. La rage de Singer le bien nommé reste intact et imprègne
avec force les cinq compos de This May Hurt A Bit qui nest
jamais plus intéressant que quand ça saigne de lintérieur,
que ça convulse, crée des fissures et continue de mettre
le doigt pour que la douleur persiste, enfle et se déverse dun
trop plein de frustration comme les six minutes et quelques du morceau
phare Oil Of Snake. Bitter Branches, des vieux singes à
qui on ne la fait pas, qui connaissent la recette, savent comment vous
happer dans leur mécanique parfaitement huilée en rajoutant
une dose de noise-rock, une rythmique plus carrée (bon jeu de basse
distordue de Brain Kantorek), dharmonies et de subtilités
avec le travail complémentaire des deux guitaristes (Matt Ryan
et Kevin Sommerville) dans leur salve hardcore impitoyable. Oui, ça
peut faire un peu mal mais on en reprendra volontiers une autre ration.
SKX (06/10/2020)
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