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Vandal
X Blood On The Street LP 9000 records 2019 Increvable Vandal X. Le monde peut bien sécrouler, le duo belge continuera de réaliser des disques. Ça dure depuis 1994. Blood On The Street est leur neuvième album. Aucune raison pour que ça sarrête. Quatre ans après un self-titled mi-figue mi-raisin, Blood On The Street redonne la banane. Le sang va couler à nouveau dans les rues. Ouverture des veines, vidange des artères. Cependant, avec le précédent disque, Vandal X en avait profité pour modifier quelque peu leur grille de lecture. Le duo persiste, a affûté les lames, peaufiné les réglages et alors quon les croyait pour léternité coincé dans les pattes dUnsane, se personnifie et se bonifie. Certes, il est toujours permis de penser au (feu) trio new-yorkais sur des titres comme Mister Has It All, Good Morning Soldiers, pour lesthétique générale et ce groove typique. Mais le duo batterie-guitare qui sonne souvent comme si une basse était partie intégrante des ébats a toujours su éviter lécueil de la copie. Ne reste essentiellement que le jus noirâtre et la haine qui colle aux semelles dun noise-rock revêche et colérique qui sent les égouts et lhumanité aimant folâtrer dans ses canalisations. Mais Vandal X, cest aussi de plus en plus de détours vers quelque chose ressemblant à des mélodies, aussi sombres soient-elles, des passages entre deux eaux pour rendre le climat plus tendu, une lourdeur accrue, un chant guttural tour à tour parlé ou vociféré et un lyrisme brutal quArabrot saurait apprécier, quand ce nest pas Lungfish qui, de façon très inattendue, sinvite au chevet de Blood On The Street le temps dun Tomorrow (le début en tout cas) très réussi. Toujours une pincée de discrètes cordes acoustiques (My Fathers Son), quelques samples/synthés parfaitement intégrés et pudiques, la machine Vandal X peut saccager avec finesse, discernement et un certain brin de classe derrière leur masque grimaçant. Les riffs retrouvent de leur allant, les atmosphères se diversifient, chaque titre laboure son propre terrain de jeu et les douze titres déroulent une histoire convaincante qui nintéresse hélas toujours que peu de monde. Mais comme le disent Bart Timmermans et Günther Licket sur Be The One, I dont give a fuck à la suite de quoi le sample au début de Motivation répond par un beau Never give up. Tout un art de vivre. Alors prenez ou ne prenez pas Blood On The Street en pleine poire mais longue vie à Vandal X qui nous enterrera tous. SKX (16/09/2019) |