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Turnhips Petit Déjeuner À l'Onion Club – LP Big Tomato records 2018 Petit Déjeuner À l'Onion Club va faire pleurer de bonheur dans les chaumières. Le secret le mieux gardé de France et de Navarre revient quatre ans après Redhair With Some. Avec toujours ce détachement et l'impression que la terre pourrait bien crouler sous leurs yeux que ça ne changerait rien à leur façon de faire. Subtle Turnhips vit dans un monde parallèle avec une lecture très personnelle de ce qui se passe sous leurs yeux. Et même qu'on se demande ce qui peut bien trotter dans leur tête quand on voit la vidéo de Lognon (que vous pouvez apparemment vous carrer où ils pensent). Subtle Turnhips convie pour un Petit Déjeuner À l'Onion Club et c'est tournée générale de ritournelles punks, du caviar pour les chiens, la promesse d'une vie plus douce pour les bergères sauvages. A l'aise dans toutes les situations. Jamais pris au dépourvu. Subtle Turnhips s'est toujours distingué par une économie de moyens proportionnellement inverse au profit que le trio peut en tirer. Avec deux accords (et encore, dans les jours fastes), Subtle Turnhips est capable de dénicher des trésors. De la simplicité désarmante par paquet de douze avec une rythmique sèche mais qui n'a rien à voir avec le post-punk. C'est du rock sans beaucoup de peau autour de l'os, sans fioriture mais avec de la roublardise, revêche, nu comme un ver prêt à te bouffer les orteils, dégageant de la chaleur revigorante et l'envie de se rouler par terre. Ou de se rouler des pelles sur la roucoulade Sweeton pour un 5 à 7 à l'issue incertaine. Subtle Turnhips aligne treize morceaux qui portent chance. Treize comptines aigrelettes, acerbes, qui parlent de prendre too many drugs alors que tout est confondant de naturel, qui font les littéraires en sortant des mots savants comme Infatuation alors que ce groupe est la modestie incarnée et causent géopolitique avec Indisinonippon alors que c'est tout sauf du chinois et que la musique de Subtle Turnhips parle au monde entier avec une facilité déconcertante. Donne l'impression d'être toujours dans le second degré, d'être à la ramasse alors que ça brille d'une petite lumière unique que les trois lascars entretiennent avec passion et malice. Mais c'est encore quand le bordel est à son comble que Subtle Turnhips est le meilleur. Julien, On My Mind, Sometimes, c'est de batterie qui trépigne, un groupe qui rajoute des couches de bruit, une voix qui dérape, un groupe qui se lâche dans le désordre, et une abrasion nouvelle donnant encore un peu plus de cuisse au trio. Subtle Turnhips, c'est bon et rebon parce que c'est méchamment basique, candidement rock'n'roll, vicieusement efficace, foutrement attachant et que ça donne soif. Alors offrez-vous une tournée et une bonne de Petit Déjeuner À l'Onion Club, vous ne pouvez pas être déçus sinon on ne peut plus rien pour vous bande de sagouins. SKX (01/02/2019) |
