punchingswans
skingasm
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Punching
Swans
Faces LP
Skingasm records 2018
Une histoire
de visages. Des visages de serial killers qui auraient existé ou
imaginaires et à qui Punching Swans a attribué un qualificatif.
Jai pas tout saisi le concept de Faces mais cest dans ce goût
là. Ça va donc de Blood Face à God Face
en passant par Lady Cheese Face ou Areola Face (du nom du
gardien de but du PSG/équipe de France ??), onze titres qui se
terminent par Face et en foutent surtout plein la tronche. Ce qui
avait déjà été le cas avec leur précédent
album Nesting.
Cest donc avec plaisir que je tend lautre joue.
De visage, le trio anglais nen a quant à lui pas franchement
changé, bien quil nen propose toujours pas un de précis.
Les masquent tombent sans révéler une identité claire.
La malice créative des différents projets de Andy Falkous
(McLusky, Future Of The Left, Christian Fitness), le mordant dun
post-punk qui oublie toutes notions de froideur, un noise-rock pétaradant
pour une musique devenant de plus en plus incisive, tendue et sombre sur
les bords. Punching Swans montre dans tous les cas un indéniable
talent pour écrire des cacophonies qui restent dans la tête,
des attaques punky supportées par des riffs habiles afin de fabriquer
des hymnes furibards et accrocheurs comme Grater Face, se lancer
à corps perdu dans des courses infernales ne finissant pas dans
le décor, planter de multiples dards mélodiques qui germent
sur la longueur pour ne perdre aucune saveur trop rapidement et exploser
la cervelle dans une belle détonation qui ne sétait
pas annoncée, tourmenter les esprits grâce à des compos
férocement entraînantes.
Faces donne limpression de taper dans tous les coins, impression
renforcée par le fait que les trois musiciens chantent et souvent
en même temps, se répondent comme dans un dialogue de sourd
et pourtant, jamais Punching Swans na paru autant savoir où
il allait. Dans leur frénésie, dans leur débauche
dénergie furibonde, chaque titre claque et marque des points,
gagnant en diversité et force de persuasion. Et quand il sagit
de calmer les ardeurs, de verser dans des passages plus noirs et introspectifs,
Punching Swans possède aussi la recette à linstar
du titre de clôture God Face ou tout le début des
six minutes de Coral Face, dévoilant des aisances mélodiques
et variant les effets pour accoucher de morceaux donnant de lépaisseur
et des galons à Punching Swans, ainsi quun titre comme Strobe
Face, plus complexe, contrasté et mené de main de maître.
Si avec Nesting, Punching Swans collait un beau sourire sur le
visage, Faces continue dans cette veine en lui rajoutant un petit
air redoutable et dangereusement rusé. Ne passez pas à coté
de Faces, cest une très belle tête de vainqueur.
SKX (13/02/2019)
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