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        macros 
         
         
          
       
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    Macros 
      Macros EP - 10 
      self-released records 2019  
      Ça 
        fait un petit moment que les acrobaties de Max Ducker sont suivies de 
        près. Et ce nest pas un sport facile. Ce gars a la bougeotte, 
        difficile de le saisir au vol vu la dextérité avec laquelle 
        il passe dun groupe à lautre sans (trop) prévenir. 
        On était complètement passé au travers avec Mongrel 
        Country. Il avait été difficilement intercepté avec 
        Hoarse 
        et Mutton. 
        On pensait lavoir attraper pour de bon avec Lost 
        Talk mais ce groupe avait déjà annoncé sa séparation 
        avant la sortie de leur second album. Des groupes restés malheureusement 
        à chaque fois dans la confidentialité, y compris dans leur 
        Australie natale, des groupes qui nont pas eu le temps de montrer 
        toute létendue de leur talent qui était pourtant éminemment 
        notable.  
        Quà cela ne tienne, Macros vient dapparaître 
        sur nos écrans radars et on est très content de les avoir 
        pris dans nos filets dès les premiers balbutiements. A peine Lost 
        Talk évaporé, Macros sort un premier enregistrement sous 
        la forme dun beau 25 cm rouge. Et ce nest pas le paysage qui 
        va dépayser. Ducker et sa nouvelle bande continuent de labourer 
        intensément les terres du noise-rock, duvrer sur les 
        plates-bandes jadis fréquentées par Mutton ou Hoarse avec 
        la même maestria comme si tous ces mecs étaient totalement 
        obsédés par un son unique. Du noise-rock hautement inflammable, 
        abrasif avec deux guitares (Nick Barnett en plus de celle de Ducker) qui 
        arrosent généreusement et intelligemment. Une inamovible 
        section rythmique (Tom Schmidt à la basse et Cameron Hines à 
        la batterie) princière alors que le chant se partage entre Ducker 
        pour deux titres et Jake Lilly honorant Macros de sa présence sur 
        deux autres morceaux, les deux se mettant à louvrage sur 
        Medicate. Tout cela peut paraître atrocement banal mais la 
        manière dont Macros conduit les opérations transforme ces 
        cinq premiers titres (sur la version CD uniquement, quatre sur le vinyle 
        car Obsolete a été inexplicablement zappé) en un 
        moment incontournable pour les inconditionnels de noise à la Jesus 
        Lizard ou Glazed Baby. Des compos comme Keep The Face ou Medicate 
        frappent les esprits durablement, rendent dingue comme si cétait 
        la première fois que vous entendiez ces sonorités explosives 
        et cette façon de faire pour tordre le cou convulsivement au rock, 
        le rendre corrosif avec des voix hérissées de goudron et 
        des guitares délivrant des tours de magie encore inconnus. Bienvenue 
        dans la vie à Macros et surtout, pourvu que ça dure. 
         
        SKX (06/12/2019) 
         
          
         
          
       
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