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Glose
The Second Best Of Glose – LP
Hometown Tragedy records 2019
Glose avait commencé dans la vie par The Very Best Of. C’était
un EP en 2013 uniquement numérique. C’est donc en toute logique
que leur nouvel enregistrement qui a mis le temps pour arriver et pouvant
être considéré comme leur véritable début
s’intitule The Second Best Of Glose. C’est surtout avec
plaisir que j’apprends que le bassiste, Doug Owen, n’est autre
que l’ancien bassiste des inconnus et néanmoins admirables
Madraso. Un groupe fort regretté qui n’a fait que passer mais
qui avait eu le temps de sérieusement marquer les esprits avec
une poignée de disque dont l’album Van
Horne en 2009. Un jeu de basse qui n’était pas sans
évoquer Dazzling Killmen. Forcément là, tout de suite,
ça ne rigole plus dans les chaumières.
Et devinez quoi, Doug Owen n’a rien perdu de sa vista. L’art
de la baston, de la pressurisation à sec, faire tourner les plans
sur le fil d’une intensité infernale, c’est la basse
dans toute sa splendeur en position centrale implantée dans son
milieu naturel qu’est le noise-rock pour le magnifier et les sept
titres (seulement) regorgent de lignes de basse machiavéliques.
Glose, c’est également une approche suintant la mélodie
sous un vernis de lourdeur, par l’intermédiaire du chant déplaçant
le curseur vers des territoires plus punk ou stoner et par la guitare
s’entortillant dans les méandres des joutes rythmiques pour
faire décoller l’incroyable puissance de tir, insufflant une
impulsion et de la vivacité à la chape massive entourant
ce disque hélas bien trop court. The Tobaconnist et Thirsty
Nurse bénéficient de ces petites inspirations supplémentaires
qui fabriquent les morceaux indispensables mais tout est bon chez Glose,
tout est teigneux, urgent, rageur et méchamment enlevé.
Et quand le quatuor de Seattle se lâche sur les cinq minutes finales
de Wake Up Winborn, c’est la porte ouverte à des répétitions
aliénantes, des mesures qui tournent et tournent encore jusqu’à
rougir dans un ciel tumultueux, un bassiste toujours plus malade, une
guerre d’usure que Glose emporte brillamment. Vivement le troisième
best of.
SKX (13/12/2019)
 
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