frisk
donor





Frisk
self-titled 12’’
Donor records 2019

Faut-il avoir souffert dans une vie antérieure pour continuer à aimer ces disques crapoteux ? Un disque avec une épaisse et rude croûte de bruit comme un médicament, se cacher derrière, s’enfouir, s’enterrer, crier sa rage comme une bête en rut, plaquer des riffs suffocants sur les cicatrices, hardcore absolu, noise glaireuse, le bruit comme ultime recours contre la destruction de soi à petit feu. Frisk, cinq anglais de Leeds. Cinq titres gravés sur une seule face et absolument rien d’autre de l’autre coté, même pas un petit gribouillage à deux balles. Un long silence noir répondant à la longue lamentation découpée en cinq actes qui fait péter les purulences, la guitare qui exsude de partout, répand le mal, le chanteur à genoux le micro enfoncé au fond de la gorge et des poussées d’électroniques pour définitivement pourrir l’ambiance. Avec le vaste Attachment au milieu pour peaufiner sa science de la torture par lente suffocation, se dissoudre dans un cauchemar recommençant toujours à son point de départ. Tel est ce disque maudit, dégueulasse, vomissant, ne s’adressant qu’à ceux et celles qui rigolent de tout et surtout du pire.

SKX (24/09/2019)