exhalants
pinko
selfsabotage






Exhalants/Pinko
Split 7''
Self Sabotage records 2018

Exhalants, c'est le retour des enfants prodiges. Bon en fait, ça ne fait que quelques mois que leur premier album est sorti mais ce trio d’Austin nous manquait déjà. Et Exhalants est toujours en très grand forme et défonce tout sur son passage avec deux nouveaux morceaux qui sentent la poudre. C’est mené tambour battant mais ça ne va pas dans le décor. Le batteur est en très grande forme et ces deux potes suivent sans problème et sans broncher. C’est une grande leçon de punk-noise, de mélodies sublimées par la fureur, la démonstration évidente de la supériorité d’un power trio sur le reste du monde, un savoir-faire qui confine à du génie, ça fait penser plus que jamais à du Shotmaker ou Kurt de la grande époque en version américaine, c’est à dire avec surplus de violence et de têtes contre les murs. Les deux morceaux se nomment Cowards et ADMF. Exhalants for ever.
Pinko a la lourde tâche d’occuper l’autre face et de faire en sorte que ce vinyle ne sera pas usé que d’un seul coté. Pas évident. Déjà entendu sur un autre split avec Bummer, le groupe de San Antonio s’en tire avec les honneurs. Leurs deux titres ne possèdent pas la démence et la maestria de leurs voisins mais suffisamment de hargne, de convulsions, voir de méchanceté pour attirer l’attention. Et quand ils enclenchent Roseom Rauderdam pour plus de cinq minutes, on ne fait pas les malins. Pinko, c’est du solide, des plans qui tournent, s’intensifient, se tordent de douleur et finissent par faire mal. Il fallait bien ça pour tenter de tenir la comparaison avec Exhalants. Un split single incontournable.

SKX (08/02/2019)