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Cortez Appeler son
album No More Conqueror quand son patronyme est Cortez (dont lorthographe
plus courante est Cortés) est une gageure mais de conquête,
il est bien question pourtant, celle de nos sens totalement chamboulés
par cette tornade de folie, de nos petits curs étreints jusqu'au
sang devant ce déchaînement d'exaltation. Cortez ne part
pas à la conquête de territoires vierges. La touche Cortez
reste identifiable. Hardcore, metal, noise se mélangent dans un
combat homérique, violent et pas si technique que ça. Une
technique qui aurait même tendance à s'annihiler devant lexécution
sauvage de Cortez. Car s'il existe une nouvelle donne qui n'était
pas spécialement prévue sur No More Conqueror, c'est
l'approche frontale, beaucoup plus directe et la ligne droite comme seul
chemin envisagé. Les convulsions sont là mais c'est comme
si les extrémités avaient été arasées
par deux troupeaux de bisons lancés en parallèle à
une vitesse folle pour donner un bloc parfaitement clair, avançant
de façon ordonnée, d'une densité de malade, d'une
urgence absolue et dont la frénésie d'ensemble ne peut à
aucun moment être raisonnablement stopper. No More Conqueror
avance tête baissée, sans répit. Les morceaux sont
bien plus brefs, intenses comme si cela était encore possible vu
que leurs précédents enregistrements avaient déjà
atteint des sommets en la matière. No More Conqueror dévaste
tout sur son passage et sans délai, bien plus sûrement qu'un
choc bactérien d'une armée de conquistadors sur des empires
amérindiens. C'est totalement aliénant et subjuguant. On
est roué de coups, une lessiveuse infernale mais on voudrait que
ça ne s'arrête jamais. |