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Press Not The Past, Can't Be The Future – LP Poison City records 2019 Second album pour Bench Press et leur post-punk à la sauce australienne. Loin des frimas européens et d'une attitude conventionnelle, les quatre gars de Melbourne continuent d'insuffler un vent de rock et de hargne à leurs morceaux secs et cassants. Not The Past, Can't Be The Future prend ici tout son sens même si l'origine de ce titre n'a sûrement aucun rapport pour les protagonistes. Bench Press n'est pas un groupe passéiste et ne fait pas avancer la grande roue de la musique. C’est acquis. Seul le présent compte et Bench Press le déride gaillardement, le bonifie, sans le perturber outre mesure certes mais c’est déjà ça de pris. Bench Press affiche une sacré et étonnante propension pour aligner des morceaux ne faiblissant jamais, chaque titre semblant toujours meilleur que le précédent. Pour ce faire, le groupe peut remercier son guitariste Mogan Griffiths. Ce type a du talent plein les doigts pour trouver le riff juste, l’arpège brillant qui donne tout son caractère à une compo, l’accroche pertinente qui fait décoller, l’idée lumineuse qui éclaire tout un album. Et tout ça sans en faire des tonnes. Bench Press garde son aptitude pour aller à l’essentiel. En deux, trois minutes, l’affaire est envoyée et le guitariste fait mouche à chaque coup, sublime cette admirable économie de moyens, affine chaque titre, le désosse sans le rendre chétif. C’est tout en muscle, en nerf et en gueule avec Jack Stavrakis qui met toujours autant de conviction dans son chant sans oublier la section rythmique sobre mais rudement groovy. Bench Press reste ainsi sur la ligne de conduite de son premier album tout en poussant l’art de la composition un peu plus loin dans le domaine de la qualité avec des titres comme Respite, Baby Steps ou le plus mélancolique Take It Slow qui peuvent tout de même être mis en avant. Du post-punk effilé et pénétrant sur les terres du rock’n’roll, dégageant de la chaleur, qui s’écoute d’une traite et rend le présent plus facile à supporter. SKX (23/10/2019)  
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