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Årabrot/Radar Men From The Moon
Split 7’’
God Unknown records 2019

Difficile de suivre la très abondante série de singles crée par le label anglais God Unknown. Cependant, certains noms allument des lumières particulières dans la tête. Årabrot fait partie de cette liste. En plus, l’avantage de cette série, c’est qu’elle offre à chaque fois uniquement de purs inédits. Et que les groupes jouent le jeu en ne proposant pas des fonds de tiroirs. Le plus bel exemple se nomme Årabrot dont The Gospel According To Andrew Liles est une version alternative de The Gospel, titre d’ouverture de l’album du même nom publié en 2016. Tant pis. Une version rallongée de deux minutes pour un titre enregistré à la même époque à Chicago puis en Suède. Des bruitages/samples supplémentaires, comme des avions de chasse ou des tirs de croisière qui traverseraient le ciel à toute vitesse, le riff/thème principal restant bloqué sur le mode répétition pour faire monter la sauce afin de faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Et ma foi, cette version longue n’est pas loin de dépasser la version originale qui a été amputée de son final samplant la fanfare locale. Årabrot se rattrape comme il peut.
Tout dans le nom de Radar Men From The Moon pue le patchouli psychédélique et le décollage immédiat vers des hauteurs stratosphériques. Ce n’est pas faux. Sauf que le bad trip sera plus certainement au rendez-vous et qu’il faudra repasser pour atteindre un niveau de conscience supérieure en flottant dans un océan d’extase. Le son est relativement cosmique. Un trou noir envoie des signaux inquiétants et ils vont devenir de plus en plus nombreux au fil des six minutes d’un titre qui en dit long, We Wear Sadism On Our Sleeves. Une nappe lugubre balade ses ondes maléfiques. Ça avance à deux à l’heure mais ce n’est pas lent, juste pesant. Une voix d’une autre planète émet faiblement mais suffisamment pour que ça soit bizarre. Le danger s’annonce imminent. Mais on n’en sera pas plus. Aucune explosion, aucune attaque. Un groupe hollandais avec déjà sept albums au compteur et qui sait comment installer une ambiance ma fois assez prenante. Libre à vous d’en connaître plus sur ce groupe. En prime, vous avez deux morceaux en un parce que ce titre s’écoute aussi très bien en 45 tours.

SKX (18/05/2019)