skeletonwrecks
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Skeleton
Wrecks
II CD
Gibbon Envy records 2018
Second album de Skeleton Wrecks, projet trop discret et uniquement de
studio de l'Anglais Gouédé Oussou. Un personnage dont on
ne sait quasi rien mais qu'il aurait été possible de rencontrer
sur la tournée de Distorted Pony en juin dernier puisqu'il accompagnait
les Américains sur quelques dates. Hélas, il est retourné
chez lui avant Rennes. Et si il accompagnait les chevaux distordus, ce
n'est pas par hasard. Dans Skeleton Wrecks, Dora Jahr, bassiste de Distorted
Pony, prête sa voix comme sur le précédent album.
Sans oublier David Uskovich qui a joué avec lui au sein de Distorminal
Deadwax. En invité prestigieux, vous avez droit également
à Dave Cochrane (God, Head Of David, Terminal Cheesecake pour ne
citer qu'eux) à la basse sur deux titres. La boite à rythmes
est bien calé. On peut commencer.
Dès l'intro uniquement à la basse énorme et divinement
distordue sur Wildfire, on sait que Skeleton Wrecks n'a pas viré
sa cuti. Ça sera du noise-rock forgé dans l'histoire ou
ça ne sera pas. Il va donc être question de vitriol, d'une
guitare déversant son animosité et de riffs qui cassent
comme du verre, de rythmes sauvagement minimalistes et martelants dans
le noir, de chants acrimonieux tour à tour féminin ou masculin,
pas de raison que les deux ne mordent pas dans une direction identique,
tout le monde en bave. Skeleton Wrecks connaît la recette et elle
est appliquée une nouvelle fois avec beaucoup de savoir-faire.
Distorted Pony et Big Black restent les deux bornes entre lesquelles Skeleton
Wrecks évolue avec aise. L'enregistrement possède peut-être
moins de force et d'ampleur que précédemment mais cela rajoute
une dose de malsain à cette entreprise noise obstinée.
Il faut attendre les deux derniers morceaux, ceux avec Cochrane (Splintered
Mind et Jagged Mutator) pour que le parfum soit différent.
Deux titres plus directs et entraînants qui sonnent comme des reprises
mais ne semblent pas en être contrairement à Assisi,
reprise de Zoopsia, obscur groupe anglais qui avait sorti un seul (bon)
single
en 1994. Par contre, comme sur le précédent disque, Skeleton
Wrecks a confié le remixage de trois titres à trois entités
différentes. Vous pouvez donc zapper avant la fin. Pour le reste,
Skeleton Wrecks mériterait une bien plus large reconnaissance.
SKX (06/09/2018)
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