preening
evernever
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Preening
Greasetrap Frisbee 7''
Ever/Never records 2018
En provenance d'Oakland, Preening déboule avec un second single
qui aurait très bien pu débarquer de New-York. Sous l'étendard
no-wave, Preening met une pincée de James Chance and The Contortions,
un souffle de cacophonie et un doigt de dissonances accidentées.
Preening s'est surtout inspiré du fait qu'il est important de trouver
sa propre personnalité et d'avancer coûte que coûte.
Une formation originale. Un batteur (Sam Lefebvre), une bassiste (Alejandra
Alcala) et un saxophoniste (Max Nordile), ces deux derniers donnant aussi
de la voix. Transportés en Californie et un bruit de perceuse plus
loin sur Associated Press, les cinq courts titres de Greasetrap
Frisbee sont joyeusement déglingués, durement entraînants.
Le saxo ne fait pas le beau, couine, déraille, se bat avec la section
rythmique. Une rythmique sèche, marquée par le post-punk,
convulsive. La basse ne se complique pas la vie et pose les garde-fous.
Les trois ensemble donnent l'impression de jouer chacun dans son coin
mais retombent toujours sur ses pattes. Un dialogue de sourd créant
une conversation tour à tour foutraque, déconstruite ou
étrangement percutante, décalée. Preening ne met
pas d'huile dans les rouages. C'est livré tel quel, sans artifice,
abrupt mais foncièrement stimulant. Une belle bouffée d'air
frais pour un groupe punk dans l'âme à surveiller.
SKX (19/03/2018)
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