hankwoodandthehammerheads
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Hank Wood And The Hammerheads
s/t – LP
Toxic State records 2018

Gros coup de chaud sur New York. Hank Wood And The Hammerheads publie son troisième album, quatre ans après un précédent n'ayant trouvé aucun écho par ici. La découverte et la surprise n'en sont que plus incendiaires.
Un nom de groupe qui pue le rock'n'roll à plein nez. Et en effet, ça déborde de partout d'un paquet de radiations atomiques propres à défoncer tous les parquets et rendre dingue.
Mais Hank et sa bande vont bien au-delà. L'esthétique générale a quelque chose qui touche au garage-rock avec la présence d'un keyboards/farfisa renforçant cette impression mais c'est comme si The Mummies était repris par les Laughing Hyenas, le Gun Club au vitriol et la dose est conséquente.
Hank Wood est punk, dur, furieux, quasi hardcore. Quand on sait en plus que Ben Greenberg a enregistré l'animal, c'est toute la fraction noise déglinguée de la Grosse Pomme qui s'invite au bal. Le son grésille, crache le feu et Hank aussi crache, des mots par saccades sans desserrer les dents comme possédé et haletant. Des titres balancés en deux minutes avec des mélodies au fer rouge, diaboliquement entraînantes et chaleureuses. Hank sait aussi vous prendre par les sentiments. Mettre une touche de piano, un peu d'acoustique dans les cordes (Whisper), insuffler un air country-punk sur Must Be Nice et vous prendre par les tripes pour mieux faire couler un sang noire sur How'm I Supposed To Wake Up In The Morning (rien que le titre est génial). Pour le reste, ce sont hymnes punk sur bastos persiflantes à l'instar de I Can't Stay ou I Wanna Die. Que vingt minutes mais elles ont le don de vous mettre la tête à l'envers tout en la nettoyant de l'intérieur.

SKX (30/05/2018)